Bon Bull Market 2020

Avant toutes choses, il me semble qu’il est de bon aloi de commencer comme on commence toujours une nouvelle année, en vous souhaitant à tous, une très bonne année, une très bonne santé et une très bonne suite de Bull Market 2020 !!!

Oui, je suis toujours bullish et je veux continuer de croire que la hausse quasi-discontinue que nous subissons (plus que nous apprécions) depuis plus de 10 ans, pourrait bien continuer encore quelques mois. Voir une bonne année. Juste histoire de faire mentir ceux qui savent et ceux qui sont prêts pour le KRACH depuis bien trop longtemps déjà.

Alors OUI, le jour où ça va vraiment se péter la figure, tout le monde va me tomber dessus pour me dire que je me suis entêté, que je n’ai rien voulu voir…

Peut-être, mais bon, c’est chacun son tour.

Voilà, nous sommes à la fin de la première semaine de 2020 – il est donc encore une fois temps de vous souhaiter une bonne année !

Trump et le multi-tasking

En tous les cas, un qui n’a pas chômé depuis le premier janvier, entre deux parcours de golf en Floride, c’est bien Donald Trump. On voit que le Président est capable de faire plusieurs choses à la fois (ça doit être son côté féminin).

Les USA et son Président ont décidé d’entrer en guerre avec l’Iran. Alors oui, peut-être que Trump estime que c’était pour en « éviter une », mais là tout de suite on voit assez mal comment il va arriver à freiner la rage sourde qui vient d’Iran et d’Irak. Soit, jusqu’à il y a trois jours je ne savais pas qui était ce fameux général Iranien, tout comme la plupart des médias mais depuis trois jours, le nombre d’experts en politique étrangère et tout spécifiquement au niveau de l’Iran, a explosé de 3’000 % environ, tout le monde a une opinion sur le sujet…

Bull Market 2020 ? L’histoire se répète

Pas forcément les bonnes, je vais donc m’abstenir d’en donner une, mais ce que je sais c’est que depuis le début de l’année – pour les quelques jours ouvrables que nous avons vécus en 2020 – on ne parle plus du Trade Deal, plus de l’économie qui pourrait ralentir, plus de la dette américaine qui explose, mais surtout, on ne parle plus de la procédure de destitution mise en place contre Donald Trump.

La Une du New York Times – 17 décembre 1998, Source :  New York Times

Je ne veux pas en rajouter sur le sujet, mais disons qu’à l’époque où Clinton n’avait PAS EU de relations sexuelles avec « cette femme », il avait jugé également absolument urgent et nécessaire d’attaquer l’Irak – ils avaient même dû décaler la mise en place de la procédure pendant que l’on mobilisait les troupes.

Alors je ne vais pas dire que Trump est en train d’appliquer la même méthode mais s’il y a une chose que l’on peut lui reconnaître, c’est ses immenses capacités à allumer des « contre-feux » dès qu’il a un problème et jusqu’à maintenant, ça a fonctionné. Et même plutôt bien.

Si l’on observe notre traditionnel tableau des performances, les deux seules choses que l’on peut observer c’est que l’année 2019 aura été exceptionnelle – mais ça on le sait déjà – et que, malgré l’attaque des drones Made In USA – les marchés ne se sont pas affaiblis très longtemps. Il semblerait que le vieil adage « Acheter au son du canon et vendre au son du clairon » soit toujours d’actualité.

Acheter au son du canon, vendre au son du clairon (ou des violons)

Il est clair que cet adage boursier qui fait une analogie a des termes militaires s’applique on ne peut mieux à la situation actuelle, puisque les actions militaires de Trump prennent le pouvoir sur les fondamentaux économiques boursiers.

Mais originalement, ce que l’on entend par ça, c’est exactement ce que j’adore faire dans ce métier et surtout sur le pétrole, c’est FAIRE l’inverse de ce qui semble évident de faire. En l’occurrence, on recommande à l’investisseur d’acheter des actions quand les nouvelles sont mauvaises et que tout le monde à peur et de vendre quand tout va bien. Quand tout va trop bien.

C’est un peu la version dérivée de la citation du Maître Warren Buffet quand il dit : « La plupart des gens s’intéressent aux actions quand tout le monde s’y intéresse. Le moment d’acheter est quand personne ne veut acheter. Vous ne pouvez acheter ce qui est populaire.« 

Sauf que là, quand ça commence à cartonner à coup de drones ou de missiles Tomahawks, ce n’est plus de l’analogie, c’est du concret. La semaine dernière, les intervenants n’ont pas perdu de temps pour appliquer la chose. Une journée de baisse aura suffi pour sauter sur l’occasion de racheter.

Les performances de l’année : Le Bull Market 2020 ?

Quoi qu’il en soit, depuis le premier janvier, tout est en hausse – sauf l’Allemagne – il n’y a pas de quoi de faire la fête, mais c’est de bon augure, puisque comme on le dit tout le temps, « so goes January, so goes the year » – en gros, si le mois de janvier va bien, le reste de l’année ira bien aussi.

 Je suis même tombé sur une statistique qui dit que si le premier jour de l’année en cours est en hausse sur le CAC40, l’année sera en hausse. En l’occurrence ça a fonctionné presque toujours, mais en même temps comme il faut toujours une exception qui confirme la règle, ce n’est pas gagné.

Performance des principaux indices mondiaux – Source : Investing.com

Comme au début de chaque année, vous verrez, on a besoin de se raccrocher à des citations. Le mois de janvier est particulièrement propice à ce genre de chose, sans compter qu’après le « so goes January, so goes the year », on va nous sortir le très américain « SuperBowl Indicator » – mais je me le réserve pour début février – puisque ça sera le week-end de la finale. On en reparlera le moment venu.

L’Iran, le pétrole et les pétrolières

En ce début d’année on attaque l’année en mode remise en question ? Une des premières choses que l’on peut constater, c’est que la petite partie de Ball-Trap Made In Trump, met immédiatement en lumière un des sujets qui va me tenir à cœur en 2020 : le pétrole et les pétrolières.

Il se trouve que lorsque vous tirez des missiles, ou que vous déclenchez des attaques de drones sur une région qui foisonne de pétrole en-dessous de la surface terrestre, cela a tendance à rendre nerveux les traders pétroliers. On l’a vu lors de l’attaque de drones de l’été 2019 : bombardement sur la région = hausse massive du prix du baril. C’est comme ça, c’est un peu comme quand vous allumez une cigarette en faisant le plein, ça a tendance à rendre nerveux les gens qui sont autour.

Le baril qui semblait en mode « je monte gentiment mais sûrement » vient donc de se prendre un énorme coup de pied aux fesses qui l’a propulsé en direction de mes objectifs 2019 – à savoir 65$.

Graphique du petrole

Graphique du pétrole

Point de vue technique

D’un point de vue technique, le baril est donc passé au-dessus des résistances à 61$ et cette dernière devient donc un point de support. J’aurais donc tendance à être acheteur sur toute faiblesse pour parier sur un rebond bien plus important en ce premier trimestre 2020 – sans compter que les Iraniens pourraient bien rajouter de l’huile sur le feu, alors que Trump ne va pas se gêner pour sortir l’artillerie lourde, même si ce n’est pas très « ISR » (Investissement Socialement Responsable).

Je pense donc que cette surchauffe dans la région pourrait donner un coup de boost au secteur pétrolier qui est le plus gros perdant de 2019. La semaine prochaine je vous proposerai plusieurs titres à acheter sur le secteur. Ça va vous donner des idées si l’on aime jouer la thématique des perdants qui deviendront des vainqueurs.

Que faut-il attendre de cette semaine qui arrive ? La suite du Bull market 2020 ?

Nous allons inévitablement parler de l’Iran, de Trump et du pétrole. Ça sera d’ailleurs probablement le plus gros morceau du repas de ce début d’année.

Après il faudra revenir à la réalité occidentale, puisque le BREXIT va faire parler de lui, puisque les Anglais doivent planter quelques jalons pour la suite de l’année, on en saura plus le 7 janvier.

Pour les fondamentaux de base, dès ce vendredi qui arrive nous aurons droit aux chiffres de l’emploi US – chiffre qui avait cartonné en novembre (je le rappelle pour ceux qui ont tout oublié entre le 24 et 31 décembre). Pour ne pas être trop euphoriques en ce début d’année, les experts se montrent un peu plus timorés en baissant leurs attentes à 160’000 contre 260’000 en novembre.

Voilà.

Je crois que tout est dit. Que les 12 prochains mois soient à votre goût, quoi qu’il en soit, je serai à vos côtés. Comme disait Yoda : « Que la force soit avec vous ».

Et la semaine prochaine, sans grande originalité, on parlera pétrolières et gros dividendes bien gras.

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