Vous cherchez à investir dans le pétrole ? Découvrez ici toutes les particularités de ce secteur. Le pétrole est une matière première très particulière. Il est à la fois décrié comme polluant à outrance mais, dans le même temps, porté aux nues pour tous les emplois positifs qu'il est possible d'en faire. Investir dans le pétrole parait ainsi autant controversé qu'intéressant. Qu'en est-il vraiment ?
Le pétrole a rendu possible toute une série d’améliorations et d’innovations techniques capitales. Depuis les plastiques jusqu’aux essences en passant par toute une gamme d’engrais sans lesquels les exploitations agricoles et les industries modernes n’existeraient pas.
Et ne se concentrer que sur les défauts inhérents à toute exploitation de la nature pour améliorer notre existence, c’est oublier des décennies d’améliorations continues des niveaux de vie dans absolument tous les pays. Investir dans le pétrole, c'est aussi cela.
Ces options présentent bien évidemment différents degrés de risques. Cela va d'investir dans le pétrole de manière directe comme matière première. A investir dans le pétrole de manière indirecte à travers la détention d'actions, d'ETF ou de contrats d'options sur l'énergie. Investir dans le pétrole peut ainsi passer par investir dans des foreurs pétroliers.
Pour comprendre ces tensions et comprendre les tenants et aboutissants d'investir dans le pétrole, il est probablement nécessaire de donner quelques informations sur les ressources disponibles et les grands acteurs en présence sur les marchés.
Le pétrole est une ressource économiquement et stratégiquement cruciale pour de nombreux pays. A ce niveau, investir dans le pétrole est extrêmement intéressant. Car c'est une matière première à la base d'une grande partie de l'énergie que nous consommons.
Des pays, comme les Etats-Unis par exemple, gardent de grandes réserves de pétrole brute pour une utilisation future. La mesure de ces réserves agit comme un indicateur pour investir dans le pétrole.
Depuis le brut extrait dans différents points du globe jusqu’aux industries qui le raffinent et le transforment soit en carburant, soit en matière première pour d’autres industries.
Une ressource naturelle est une substance, un organisme, un milieu ou un objet présent dans la nature. Une matière première n’a de sens en tant que ressource qu’à partir du moment où elle fait l’objet d’une utilisation pour satisfaire des besoins.
A plus de 5000 km de profondeur, n’est pas une ressource. Et ce bien que ce soit une matière première.
De la même façon, les lacs de méthane de Titan ne sont pas des ressources. Pour la simple et bonne raison que ni le noyau terrestre, ni les lacs de Titans ne sont accessibles en l’état actuel de nos capacités technologiques.
Pour l’humanité, une ressource n’existe qu’à partir du moment où elle est effectivement exploitable et exploitée.
En outre, un gisement peut passer du statut d’exploitable et exploité au statut de simple curiosité touristique, ou inversement, par un simple trait de plume. Ainsi, un changement législatif peut modifier le stock de ressources, en interdisant ou en autorisation l'exploitation d'une localisation. Tout simplement.
C'est le cas par exemple du gaz de schiste inexploitable en France pour des raisons uniquement politiques. Et non technologiques ou économiques.
Bref, l’état légal constitue à lui seul une part variable énorme dans cette notion même de ressource. Par conséquent, investir dans le pétrole est dépendant de la législation.
Dès lors, tenter d’établir un moment où une telle ressource atteindra le point d’inflexion de son exploitation revient à faire un pari à la fois
Pari extrêmement risqué puisque les ressources effectivement découvertes peuvent varier d’un jour à l’autre, de nouvelles technologies peuvent apparaître, des exploitations peuvent être autorisées ou interdites, des conditions de prix et de coûts peuvent changer du tout au tout en l’espace de quelques jours, mois ou années. On le voit, investir dans le pétrole dépend en réalité d'un grand nombre de facteurs.
Par extension, lorsque cette expression est utilisée seule, elle désigne le pic pétrolier mondial. C'est-à-dire le moment où la production mondiale de pétrole va plafonner, avant de commencer à décliner du fait de l'épuisement des réserves de pétrole exploitables.
Alors qu’il travaillait encore comme géologue à Shell Oil. Il avait alors pronostiqué le pic de production pétrolière pour les Etats-Unis en annonçant :
“La production pétrolière américaine va probablement atteindre un pic entre 1965 et 1970 et décliner régulièrement ensuite.”
La réalité immédiate lui donna raison. Mais différentes évolutions du terrain légal, technologique et géopolitique rendirent sa prévision caduque à mesure que les Américains reprirent la production locale de pétrole au point de largement dépasser aujourd'hui la production des années 70.
Le prix de vente d’une ressource une fois exploitée dépend fortement de sa disponibilité et de son utilité.
Un pétrole très abondant mais utilisé par quasiment personne n’a qu’un prix très faible. Et seuls les affleurements pétroliers les plus simples d’accès trouveront un exploitant dans ce cas. Investir dans le pétrole n'est ici pas intéressant.
Inversement, un pétrole plus rare mais utilisé par beaucoup sera précieux. Et par conséquent plus cher. Ce qui, inévitablement, amène certains gisements, auparavant inexploitables car économiquement ruineux, à devenir rentables. Et alors, investir dans le pétrole dans ce cas est rentable.
C'est aussi le cas des gisements de sables bitumineux.
Les ressources mondiales disponibles pour ce prix-là dégringoleraient de façon dramatique. Et si inversement, une nouvelle technologie permettait d’écraser les prix d’exploitations de ces sables bitumineux bien en dessous de 10 $, ces mêmes ressources mondiales verraient leur chiffre exploser à la hausse.
Admettons que ne soit trouvé aucun nouveau gisement, ni aucune nouvelle amélioration technique ou nouvelle technologie pour exploiter l’existant. Un phénomène économique simple se mettrait alors naturellement en place. Ainsi, à mesure que ces ressources diminuent, le pétrole se raréfie, le rendant plus cher.
Et intéressera progressivement moins de clients. À l’extrême, il arrive un moment où personne ne veut plus payer pour extraire les ressources restantes. Toute technologie de substitution au pétrole étant moins coûteuse.
Alors qu'au contraire, le marché n'est pas statique. Investir dans le pétrole n'est pas statique.
D’une part, les producteurs ont tout intérêt à jouer de multiples stratégies :
D’autre part, les consommateurs ont tout intérêt à jouer aussi de multiples stratégies :
L’hybris politique qui distribue des autorisations ou des interdictions pour des raisons politiques, on comprend que cette notion de ressource exploitable est particulièrement fuyante, rendant toute évaluation d’un pic pétrolier parfaitement chimérique.
Et ce pic pétrolier est d’autant plus chimérique que, conformément à ce qui vient d’être expliqué, les dernières décennies ont exactement illustré cette tendance du marché à trouver des solutions alternatives et à développer de nouvelles technologies d’exploitation. Investir dans le pétrole est donc une constante évolution.
Le prix du pétrole s'effondre au printemps 2020. Cet effondrement est dû à la pandémie de Covid-19 et au ralentissement économique qu'elle a provoqué. Investir dans le pétrole est pour le moins préoccupant à ce moment-là. L'OPEP et ses alliés ont accepté à cette occasion des réductions de production historiques pour stabiliser les prix et redonner de l'attractivité à investir dans le pétrole. Mais ceux-ci sont quand même tombés à leur niveau le plus bas en 20 ans.
Au départ, le pétrole est une “huile de roche” qui a longtemps été vue comme une simple curiosité naturelle. Investir dans le pétrole n'est pas pensable alors. C'est donc un simple liquide visqueux suintant ou coulant depuis certains affleurements rocheux. De fait, il était régulièrement utilisé pour calfater les bateaux (aider à leur étanchéité) ou comme ciment pour le pavage des rues. Ainsi que, plus rarement, comme source de chauffage et d’éclairage.
Avec l’augmentation des besoins en éclairage dans la seconde moitié du XIXème siècle, son utilisation va progressivement grandir et s’industrialiser. Jusqu'à devenir une ressource stratégique dès le début du XXème siècle. Au moment où on commencera à voir son usage se répandre dans les moteurs thermiques. Et où investir dans le pétrole devient fort prisé.
Le développement des produits plastiques finira de donner une place prépondérante au pétrole. De plus, son importance en matière de géopolitique a complètement façonné le monde actuel.
Comme en témoigne le graphique suivant, investir dans le pétrole est volatil. En regardant les minimums et les maximums de prix qu'il atteint sur une période de 10 ans, je vois qu'il est le sujet de fortes tensions et de spéculations acharnées. Ceux-ci traduisant en réalité l'importance stratégique de l'accès à cette forme d'énergie.
Produit volatil, son prix oscille ainsi entre 27 $ et 128 $ le baril, soit un rapport de 1 à presque 5.
En fait, les chiffres officiels à disposition montrent que les réserves prouvées et directement disponibles sont assez larges. On estime ainsi qu’actuellement, le monde disposerait de 1500 milliards de barils de pétrole. Soit plus de 70 années de consommation au rythme actuel.
Cette donnée est basée sur les réserves prouvées de pétrole. Il existe en effet trois grandes catégories de réserves :
Elles se répartissent géographiquement de la manière suivante.
La Mer du Nord donne quelques barils pour la Norvège et le Royaume-Uni. Mais en dehors de cela, le continent doit faire appel à l’importation afin d’assurer ses besoins.
De l’autre côté de l’Atlantique, la situation est particulièrement contrastée. Ainsi, les ressources disponibles aux Etats-Unis, Mexique, Canada ou Venezuela sont importantes. Mais elles ne sont pas interchangeables ni en termes de qualité, ni en termes de facilité d’extraction. Ce qui a d’ailleurs un impact direct sur la géopolitique mondiale.
Le petit graphique suivant donne une bonne idée de la situation de ces réserves prouvées.
Bien évidemment, on comprend que, compte-tenu de l’aspect stratégique de cette ressource, les chiffres de ces réserves sont évidemment sujets à caution. Ainsi, il apparaît clair que certains pays ont tout intérêt à gonfler leurs réserves calculées pour disposer d’un levier important au niveau mondial.
Mais la stratégie inverse, minimiser volontairement les réserves facilement disponibles, existe aussi. Car elle donne ainsi une certaine marge de manœuvre pour le contrôle, au moins partiel, des prix d’un produit dont les clients sont très captifs.
Ces deux stratégies, couplées à l’amélioration permanente des techniques d’exploration et à celle d’exploitation, expliquent assez bien la relative variabilité des chiffres de ces réserves qui évoluent grandement dans le temps. Le petit graphique ci-dessous illustre justement ces variations particulièrement importantes d’une année à l’autre.
Pour le Venezuela, les troubles internes provoqués par le communisme populiste de Chavez puis de Maduro sont directement responsables. Ils ont provoqué à la fois une réévaluation drastique de ces ressources, notez le bond de 2009 à 2012. Et, de façon paradoxale, l’effondrement économique du pays. En faisant reposer entièrement la politique du pays sur la rente pétrolière, en expropriant les compagnies pétrolières privées et en renvoyant chez eux les exploitants historiques.
De cette manière, le Venezuela s’est placé dans une position délicate. D’autant plus que les réserves dont il dispose, un pétrole très lourd, sont particulièrement complexes à exploiter et demandent une expertise que le pays n’a plus.
Les sables bitumineux de l’Athabasca en Alberta sont en effet devenus officiellement exploitables. Le gouvernement canadien cherche à atténuer ses problèmes énergétiques et économiques d'emploi dans la région en autorisant l’industrie pétrolière à tirer parti des vastes champs de sables bitumineux.
On comprend que la notion de réserve est quelque chose d’au moins aussi volatil que les prix du pétrole eux-mêmes. C’est pourtant sur cette notion particulièrement délicate à saisir qu’on a construit certains mythes particulièrement coriaces à faire disparaître.
L'OPEP, pour Organisation des pays exportateurs de pétrole, a été créée le 14 septembre 1960. L'institution a fêté ses 60 ans l'année passée. Anniversaire marqué par une crise durable, une désunion de ses membres et une demande pour l'or noir en baisse. C'est l'institution à suivre pour toute personne qui souhaite investir dans le pétrole.
L'OPEP est une organisation qui réunit des pays producteurs de pétrole. Elle est aussi appelée OPEC en anglais (Organization of Petroleum Exporting Countries). Elle a été créée lors de la Conférence de Bagdad le 14 septembre 1960, à l'initiative du Venezuela et de Reza Pahlavi, alors chah d'Iran. Le but avoué était de pallier la forte baisse des prix. A l'époque, le pétrole s'échange à moins de 5 $ le baril. En plus de ces 2 pays, il y a 3 autres membres fondateurs : l'Arabie Saoudite, le Koweït et l'Irak.
Aujourd'hui en font aussi partie : l'Algérie, l'Angola, le Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon, la Lybie, le Nigéria et les Emirats Arabes Unis.
Jusque dans les années 1950-1970, les compagnies pétrolières ont tout pouvoir sur le cours du pétrole. De fait, elles imposent leurs prix aux pays producteurs, investir dans le pétrole n'est pas libre.
Ces derniers décident donc de se regrouper afin d'avoir les moyens d'influer sur les prix. Par exemple, une forte production de pétrole concertée par les pays de l'OPEP peut se traduire par une baisse du cours du pétrole.
La prise de contrôle de la production de pétrole passe aussi, pour les pays concernés, par une politique de nationalisation.
Le cours du pétrole est fortement influencé par des questions géopolitiques. Par conséquent, investir dans le pétrole aussi. L'exemple le plus flagrant est celui du détroit d'Ormuz.
Ce dernier se situe entre les Etats du golfe persique et l'Iran. Ce qui en fait l'une des voies de navigation les plus empruntées pour l'acheminement du pétrole.
Le détroit d'Ormuz est ainsi un point de passage obligé pour le pétrole. Le point le plus important au monde pour cette industrie.
5 des 10 plus grands pays producteurs de pétrole sont en bordure de ce golfe. A savoir l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak, les Émirats arabes unis et le Koweït.
Le détroit d’Ormuz est leur unique voie maritime vers la pleine mer et vers les marchés internationaux. Tout le pétrole produit dans ces pays doit passer par ce détroit. Ce passage a donc une importance capitale.
Et dans tous les cas, il aurait un impact grave sur investir dans le pétrole.
Tout d’abord, un blocage signifierait une augmentation instantanée du cours du pétrole. Et en second lieu, cela déclencherait une profonde récession économique dans le monde entier. Voir une dépression.
Pour une valeur d’environ 1,2 milliard de dollars. Cela signifie par conséquent que le détroit est franchi par près du cinquième de la totalité du pétrole mondial. Et également par le tiers des exportations de pétrole par voie maritime.
Je dirais que le détroit d’Ormuz est un endroit d’une importance cruciale pour le marché international du pétrole. Et par conséquent dans votre décision d'investir dans le pétrole.
En dehors des facteurs de volatilité cités plus haut qui influent sur le cours du pétrole. Il y a des qualités de cette matière première qui déterminent son prix. Des qualités à connaitre pour investir dans le pétrole.
Le prix du pétrole est fixé en fonction de sa qualité. C'est-à-dire en fonction de sa teneur en impureté (eau salée, souffre). Et ceux-ci dépendent de son gisement, de son lieu d'extraction.
3 sont de références mondiales : le Brent de la Mer du Nord, le West Texas Intermediate américain (WTI) et le Dubaï Light.
La Brent de la Mer du Nord sert de référence auprès de certaines bourses d'Europe, d'Afrique ou de Méditerranée.
Le WTI est aussi employé comme matière première pour les contrats à terme sur le pétrole auprès de la bourse des matières premières de New York.
Une méthode directe pour investir dans le pétrole consiste à acheter des contrats à terme ou des options.
Les contrats à terme sont très volatils et comportent un degré de risque élevé. De plus, investir dans le pétrole via des contrats à terme peut exiger de l'investisseur qu'il fasse beaucoup de recherches et qu'il investisse une grande quantité de capital.
Les ETF sont négociés en bourse et peuvent être achetés et vendus de la même manière que les actions.
Il est possible d'investir dans le pétrole en achetant un ETF. Un tracker qui mise sur l'industrie entière. Par exemple, Lyxor EuroStoxx 600 Oil & Gas réplique l'évolution de l'indice européen de l'industrie pétrolière du même nom. Il est constitué des plus grandes entreprises du secteur. Et vous assure ainsi une assise solide et une diversification maximale pour investir dans le pétrole.
En outre, les investisseurs peuvent obtenir une exposition indirecte au pétrole en achetant des FNB ou des fonds communs de placement du secteur de l'énergie. Ces FNB et fonds communs de placement spécifiques à l'énergie investissent uniquement dans les actions de sociétés pétrolières et de services pétroliers et présentent un risque moindre.
Selon Clément, expert en investissement, le cours du pétrole a déjà bien rebondi. "C'est un marché complexe avec de nombreux points qui nous échappent. Avec des aspects géopolitiques d'un côté et une reprise économique de l'autre. Je vois difficilement un autre pic pour cette année 2021. A 60 ou 80 $ le baril, on est déjà bien".
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