Les matières premières sont des biens physiques non transformés provenant de la nature. Les matières premières sont à la base de tout processus de fabrication, d'où leur nom. Nous les utilisons directement ou les transformons en biens de consommation. Ainsi, une matière première est un produit initial qui sert à la production et/ou à la fabrication de produits finis. C'est un produit qu'il ne nous est pas possible de créer.
Les denrées agricoles, par exemple, nous permettent de nous nourrir. Mais toutes les matières premières sont nécessaires, transformées ou pas.
Trader les matières premières revient aujourd'hui au premier plan. Cela part du principe que la démographie est en constante augmentation. Et que toutes ces personnes vont non seulement se nourrir mais aussi consommer.
Ce sont des actifs utilisés par les investisseurs pour diversifier leurs portefeuilles. Les matières premières s’échangent sur le marché des facteurs. Car ce sont des facteurs de production, tout comme le travail ou le capital.
Objet ou processus, pensons par exemple aussi au chauffage de nos maisons. De ce fait, c’est un secteur important pour les investisseurs. Un secteur à connaître. Il comprend une grande variété d’entreprises. Par exemple des entreprises de manufacture ou minières.
Entrent dans les matières premières les comestibles, comme les céréales. Mais aussi :
Le terme matières premières regroupe
Les matières premières peuvent ainsi être de différents types :
En termes d'investissement, elles se classent en deux grandes catégories :
Les matières premières renouvelables viennent de la nature vivante. Ce qui veut dire qu’elles sont d’origine animale ou végétale. Elles sont en général produites par l’agriculture, la pêche ou la sylviculture (gestion des forêts).
La caractéristique d’une matière première renouvelable est qu’elle se régénère constamment et en cycle relativement court. Ce cycle durant entre quelques jours et quelques dizaines d’années. Les matières animales sont, par exemple, la laine, les peaux, les os, la viande, les crustacés, les poissons, les graisses animales. Les matières végétales sont, par exemple, les céréales, le bois, le caoutchouc, le coton, les algues, les graisses végétales.
Ce sont des matières qui ne peuvent pas être régénérées à l’échelle humaine. Leur cycle de formation dure des millions d’années. Voir plus. Les matières premières non renouvelables peuvent être de trois types.
Les matières premières peuvent être directes ou indirectes. Les directes sont celles qui sont utilisées directement dans la fabrication du produit fini. Prenons par exemple, le bois employé dans la fabrication d’une table. Les indirectes ne font pas partie du produit fini. Elles sont utilisées dans le processus de production. Pensons par exemple à l’énergie (gaz ou bois) utilisée pour faire tourner une usine.
L’Afrique, le Moyen-Orient et la Chine possèdent les plus grandes réserves de ressources naturelles. Selon la Banque mondiale, le Congo, la Libye et l’Irak sont les principaux producteurs de ressources naturelles dans le monde. Ces données sont en % du PIB (produit intérieur brut). Ces pourcentages sont calculés avec la rente de ressource naturelle. La rente de ressource naturelle est le revenu restant après déduction du coût d'accès aux ressources.
La première particularité à noter quand on s'intéresse à investir dans les matières premières, c'est la spécificité de ce secteur. Le sous-jacent n'est pas du tout pareil que pour, par exemple, un titre. Les influences sont différentes.
Avec une économie plus faible, la demande générale baisse. Les prix aussi. Ce qui réduit la rentabilité des entreprises œuvrant dans les matières premières. C’est ce qui s’est passé début 2020, quand l’épidémie de Covid-19 a pesé sur l’économie et a frappé durement ce secteur.
Il était nécessaire d'avoir des connaissances poussées sur la question. Les places de trading étaient très spécifiques et leurs accès restreints. De plus, chaque trader devait être spécialisé dans une matière première précise et ne traiter que celle-là, par exemple le soja ou le blé.
Puis, avec l’arrivée des plateformes électroniques, tout s’est démocratisé.
On constate toutefois une disparité entre les ultra-professionnels, experts des matières premières, et les nouveaux investisseurs qui ne sont pas experts dans ce domaine.
Les matières premières se traitent différemment des actions, options ou obligations. Les facteurs influençant leurs cours sont différents.
Concernant une action, les facteurs pris en compte sont :
Concernant les matières premières, les éléments à considérer sont aussi :
Il faut prendre en considération comment est structuré le produit ainsi que les nombreux facteurs sous-jacents. De plus, les matières premières sont fortement impactées par la géopolitique.
Prenons l'exemple du soja. La météo est un facteur fondamental car c'est une plante sensible. Si le temps n'est pas adéquat, l'offre baisse. A demande égale, le prix augmente fortement. Ainsi, en tradant le soja, il faut très sérieusement se renseigner sur les prévisions météo.
Des règles que seul un initié peut connaitre. Prenons l'exemple de l'acajou, un bois précieux. Thomas Veillet, un expert en bourse avec qui je travaille, m'a raconté l'histoire d'un trader qui a commencé à s'intéresser à ce marché.
Ce trader pensait que le besoin en acajou allait exploser durant les prochaines années. Il s'est avéré qu'il avait raison. La demande a effectivement fortement augmenté. Il constate une hausse importante du prix de l'acajou.
Mais il existe une règle que ce trader ne connait pas. Une règle spécifique au marché de l'acajou stipule que celui-ci n'ouvre tout simplement pas en cas de variation trop importante des prix. Si le prix du marché évolue de plus de 10 % entre deux ouvertures, il n'ouvre pas.
Or, c'est ce qui est arrivé à cette personne. Elle a vu les prix augmenter jusqu'à doubler son investissement. Et puis elle les a vu redescendre. Mais à aucun moment, elle n'a pu sortir de sa position.
Il y a quelques années, une banque genevoise peu expérimentée dans le trading des matières premières a commencé à investir dans le café. Elle pensait qu'être une banque lui donnait une expertise large.
C'est peut-être vrai. Mais cette réflexion illustre le besoin, dans le secteur des matières premières, d'être au fait des sous-jacents spécifiques à la matière en question.
Et a vendu des options sur le café, en pariant sur une hausse et des gains rapides. Avec ce type d'option, le vendeur s'engage à acheter la valeur, la contrepartie, en cas de baisse.
Quand on achète un contrat à terme sur un marché, la transaction se règle en cash.
Mais la problématique du café, c'est que quand vous avez un accord, quand vous êtes exercés sur votre vente d'option, vous devez acheter le café physique.
Devant leurs bureaux, à 7h du matin. 5 camions de sac de café de 50kg. Bien évidemment, ils ne savaient pas quoi en faire. De plus, le café est une denrée périssable.
La banque a tout simplement donné le café à des associations caritatives et a décidé de ne plus jamais faire de trading sur les matières premières.
Une manière d'investir dans les matières premières est le contrat à terme, ou future. Il s'agit d'ailleurs plus de trading que d'investissement.
D'acheter un bout de cargaison en postulant que sa valeur va augmenter.
Un contrat à terme sur une marchandise est un accord d'achat ou de vente d'une quantité prédéterminée, à un prix spécifique, pour une date précise dans le futur.
De plus, c'est un type d'investissement qui demande un travail de fond énorme. Il faut être extrêmement bien renseigné pour pouvoir miser sur un contrat à terme et gagner de l'argent.
Nous en avons parlé avec Clément Bourdy, en abordant le thème de la tulipomania, qui a provoqué la première bulle financière.
Les ETF's permettent d'investir dans les matières premières, tout en ayant un niveau d'expertise moins élevé. Les ETF's permettent un accès liquide aux matières premières. Les ETF's se négocient comme des actions. Et offrent un large éventail de matières premières différentes. Elles peuvent aussi inclure des investissements dans des producteurs de matières premières.
Les ETF's permettent un investissement de long terme dans les matières premières.
Ce qui affecte la rentabilité et le rendement des investissements. Par exemple, au cours de la période 2010 à 2019, l’indice Dow Jones des matières premières a progressé de 2%. Dans le même temps, l’indice S&P 500 a progressé, lui, de plus de 190% !
Une matière première très spéciale. Et, de par sa spécificité, fort intéressante. Acheter de l’or, c’est se sentir royal d’une certaine façon. Mais ce n’est pas toujours lucratif. L’or a la réputation d’être la valeur refuge en cas de récession et de baisse des marchés.
L’idée que nous avons est que l’or est un investissement plus sûr que les actions. L'ajout d'or à votre portefeuille peut vous aider à diversifier vos actifs. Ce qui peut vous permettre de mieux résister à une récession.
Et doit être ajouté à votre portefeuille d'investissement en quantité limitée et avec prudence. Laurie Kayser vous développe dans son article 4 manières d’investir dans l’or ce point de vue.
Au cours des 4 dernières crises financières majeures, l'or a à pris de la valeur lors d'un krach, gagnant en moyenne 3 %. L’or enregistre également des gains avant les krachs et après les krachs. Grimpant de 4 % en moyenne l’année précédant le krach et de 10 % l’année suivante.
Elles peuvent être absolument massacrées pendant une crise. Par exemple, au cours de la crise de 2008, de nombreuses actions de ce secteur, de bons titres par ailleurs, ont perdu jusqu’à 80 %.
C’est parce que les plus grandes mines d’or ont des réserves conséquentes encore sous terre. A mesure que le cours de l’or augmente, la valeur de ces réserves augmente également. Et lorsque le prix du produit que vous vendez augmente, tandis que vos coûts sont inchangés, le cours de votre action s’en trouve catapulté.
Mais avec un cours de l’or qui reste stable, les actions liées à l’or peuvent également vite rebondir. Par exemple, l’ETF VanEck Vectors Gold Miners (GDX) a gagné 310 % au cours des trois années qui ont suivi son creux d’octobre 2008.
Aujourd'hui, Thomas Veillet pense que les soft commodities, les matières premières comestibles, pourraient croitre fortement dans un futur proche.
En effet, la population compte de plus en plus d'adeptes d'un mode de vie vegan ou végétal. C'est-à-dire qui ne consomment pas de produit d'origine animale : viande, œuf, lait, fromage, etc.
Si toute cette frange de la population ne se nourrit plus de viande, elle doit compenser avec d'autres produits. Ces derniers seront des féculents ou des céréales.
Prenons l'exemple de Beyond Meat. Cette entreprise utilise beaucoup de produits agricoles, pour proposer des produits alimentaires substituts de viande. Si la demande mondiale de viande diminue, celle des céréales peut largement augmenter.
Mais qui reste toujours dans cette démarche qui souligne l'importance de connaitre les sous-jacents du secteur auquel on s'intéresse. C'est de se tourner vers le pétrole.
Si un investisseur, vous par exemple, s'intéresse au pétrole comme source d'énergie. Il sera pertinent de s'intéresser aussi aux alternatives possibles et réalistes au pétrole. Car elles pourront être une option intéressante d'investissement. Ou alors, elles pourront être une variable à connaitre dans les facteurs pouvant influencer la matière première à laquelle vous vous intéressez.
Dans ce cas précis, je peux vous citer le charbon, le gaz naturel, l'hydro-électricité, la biomasse, la géothermie, l'éolien, le photovoltaïque, le solaire ou encore le nucléaire.
Vous cherchez la manière la plus efficace de résister à une récession ou à une fluctuation des marchés ?
Que ce soit à propos de l’or ou du marché des matières premières plus généralement, la réponse se situe dans l’information !
Pour vous accompagner dans cette démarche, et suivant notre philosophie de vous aider à gagner de l’argent en bourse, nous publions régulièrement des articles suivant l’actualité.
Thomas Veillet, dans sa publication Morningbull Plus, revient sur l'investissement dans les matières premières. Il en ressort deux points centraux.
Tout d'abord, dans ce secteur très particulier, il vaut mieux vous tourner vers les traders que vers les financiers. L'expertise est dans les mains des traders. Ils sont actifs dans leur domaine au quotidien et en connaissent les tenants et aboutissants. Au contraire des banques et autres financiers, qui ne seront pas à même de connaitre ces règlements spécifiques dont je vous ai déjà parlé.
Le deuxième conseil que Thomas émet sur le sujet, c'est que détenir 5 % d'or et 5 % de matières premières est normal. Plus peut être risqué, à moins d'être expert dans le domaine.
Des questions ? N'hésitez pas à nous contacter