Le VIX la mesure moderne d'une émotion d'émotion : mêler les émotions et les mathématiques c’est possible
Cher investisseur, cher futur investisseur,
Dans un précédent post, je vous ai parlé du VIX la mesure moderne d'une émotion (prononcez “vixe”). Je vous ai indiqué qu’il entre dans ma stratégie d’investissement.
J’y reviens dans ce post pour vous présenter comment je travaille avec lui.
Le VIX la mesure moderne d’une émotion
J’utilise cet indice (et d’autres indicateurs dont je parlerai plus tard) comme un indicateur technique global.
Il ne m’aide pas à savoir quelles actions acheter. Il m’aide à définir le meilleur moment pour entrer sur le marché.
Surtout en ce moment
Puisque cet indice mesure une chose commune aux grandes crises : la peur des investisseurs.
Le VIX convertit donc une émotion en un nombre à partir de la volatilité des options sur le marché.
Rappelez-vous, si la peur est un tremblement de terre :
La volatilité (forte variation) des options seraient les hachures du sismomètre qui enregistre la secousse.
Le VIX serait l'échelle de Richter
Pour un séisme : plus la terre tremble, plus les mouvements du sol sont grands, plus les hachures sont importantes et plus le séisme est haut sur l'échelle de richter.
Pour les marchés, plus la peur est grande, plus les options sont volatiles, plus le VIX est haut.
Un exemple qui date de 2020. Le VIX a atteint une valeur record de 85 au cours de la deuxième semaine de mars.
Cette valeur “plafond” nous indique que le pic de peur est probablement passé.
Que se passe-t-il après un pic de peur ?
Il est vrai que comparaison n’est pas raison.
Mais vous connaissez mon appétit pour ce genre de travail.
De plus, en finance comportementale comme en psychologie, certains schémas émotionnels se reproduisent puisqu’ils sont par nature irrationnels.
Alors que se passe-t-il après un pic de peur ?
J’ai pris les deux derniers pics qui ont eu lieu en période de récession économique (pour coller au maximum avec notre actualité).
2003 et 2009
La première chose qu’on peut observer, c’est qu’après le choc, la peur ne retombe pas d’un coup sec, mais progressivement.
Illustration : la courbe violette représente le niveau du CAC 40 et la courbe bleue celui du VIX. Le rebond du CAC 40 est à chaque fois très puissant et porté par une peur “résiduelle”.
Lorsque la panique est passée et que le marché rebondit définitivement suite à son point bas, la volatilité ne retombe pas immédiatement.
Cette volatilité encore importante devient une volatilité à la hausse (après avoir été une volatilité à la baisse pendant le krach).
Ce résidu de peur conduit à “porter” le puissant rebond
C’est elle qui offre un potentiel de hausse qu’il est impossible de retrouver lors de n’importe quelle autre période.
C’est à ce moment là qu’il faut entrer sur le marché.
Vous allez me dire : “c’est bien sympa ta volatilité à la hausse mais ça ne me dit pas comment en profiter”
Attendez, voici la deuxième observation.
La panique n’est pas un point bas
La deuxième observation beaucoup plus utile pour nous, c’est que le point bas du marché n’est pas touché pendant la panique, mais après.
Le point haut du VIX et le rebond du marché sont décalés dans le temps.
Illustration : la courbe violette représente le niveau du CAC 40 et la courbe bleue celui du VIX. On distingue bien le décalage entre les sommets de la peur et le point bas du CAC 40.
Le VIX la mesure moderne d'une émotion ou l'indicateur pour savoir quand entrer en bourse. Maintenant, à vous de jouer !