V comme récession ou U comme dépression ?
Cher investisseur, cher futur investisseur,
Les États-Unis ont connu un taux de chômage record en 2020.
Pour donner un ordre de grandeur : la semaine record précédente, avant 2020, date du 1 octobre 1982 (695 000 nouvelles inscriptions).
Avec juste derrière la semaine du 2 avril 2009, au pire de la grande crise financière (669 000 inscriptions).
Illustration : demandes hebdomadaires d’allocations-chômage aux États-Unis depuis 2007. Le graphique est devenu illisible tant les chiffres ont explosé.
En plus d’être catastrophiques, ces chiffres dévoilent l’impact massif et rapide de la crise sanitaire sur l’économie américaine
Ils justifient aussi les airbags, ces milliers de milliards de dollars, déployés par la banque centrale américaine pour amortir un choc inévitable.
Quelle efficacité auront-ils ? C’est la réponse à cette question qui déterminera le bon moment pour revenir sur les marchés.
V comme récession ?
Nous avons deux scénarios.
Le premier est celui auquel les marchés financiers mondiaux s’accrochent. Une récession profonde mais brève.
Un scénario en V, comme un ralentissement pour mieux réaccélérer.
Pour cela :
- La crise sanitaire ne devra pas trop durer
- Les plans gouvernementaux de sauvetage et les mesures des banques centrales devront être efficaces
Pour en venir au chômage américain, l’incendie a pu être partiellement maitrisé grâce à une petite amélioration de la conjoncture
La législation américaine ne prévoit pas de chômage partiel. C’est pourquoi les personnes transitent rapidement de l’état d’actif à celui de chômeur.
Ces chiffres comprennent par exemple tous les employés de restaurants et de boutiques qui ont fermé. Ces mêmes employés qui retrouveront le chemin du travail lorsque la situation se détendra.
Si, bien sûr, ces emplois n’ont pas été supprimés entre-temps. Mais là, on discute déjà du deuxième scénario.