La Turquie et Tesla entrent dans un bar ? Ca ressemblerait à une mauvaise blague…
Que ce soit en Europe ou aux États-Unis, les indices ont plongé en fin de semaine dernière après une forte hausse ces dernières semaines.
Ça tangue et les marchés boursiers vacillent.
Rien de grave pour le moment, mais c’est à surveiller tout de même après des sommets importants atteints à travers le monde au début du mois d’août.
Le catalyseur, c’est la Turquie.
Depuis jeudi passé, la lire turque dégringole
Patatras ! Les investisseurs sont en train de perdre confiance dans la capacité des emprunteurs turques à rembourser des prêts très importants.
Le problème, c’est qu’en finance, la confiance est essentielle.
Vous pouvez avoir la meilleure économie du monde, si personne d’autre que vous ne le pense, vous allez galérer pour qu’on vous prête de l’argent.
La conséquence directe est l’effondrement de la lire turque qui se prend 20 % contre les principales monnaies.
Mais d’où vient cette défiance subite ?
Comment souvent, c’est une conjonction de plusieurs choses.
- L’UE s’inquiète de leurs banques qui ont émis des prêts en Turquie. Que feront-elles si les emprunteurs ne peuvent plus rembourser ? Ont-elles pensé à se couvrir suffisamment en cas de défaut de paiement ?
- Trump en profite pour annoncer des hausses de taxes sur les métaux en provenance de Turquie et mettre des coups de pression sur Twitter : « Nos relations avec la Turquie ne sont pas bonnes en ce moment ! ». Sacré Donald.
- On craint que la croissance turque ne soit qu’un faux-semblant alimenté par des investissements étrangers peu productifs. Que se passe-il si les prêteurs s’en vont et que la récession se pointe ?
- Le Président Erdogan se montre inflexible et refuse de remettre en cause sa politique économique qu’on pourrait qualifier d’« exotique ». Pire, il accuse les USA d’être les fautifs, ce qui fait craindre un entêtement potentiellement fatal à l’économie turque.
Ces inquiétudes provoquent une baisse des bourses qui n’attendaient que ça pour corriger.