Trump enfonce le clou

Et Trump est arrivé avec son plan ! Depuis quelques temps, nous vivons dans le passé. D’abord parce qu’il n’y a plus de voitures dans les rues, que le pétrole ne vaut plus rien, que les avions ne volent plus et que les gens se sont remis à faire du pain eux-mêmes.

Mais pas que. Nous visons également dans le passé parce que les bourses mondiales ne se sont plus comportées comme ça depuis les années 30. Près de 90 ans que l’on n’avait plus vu certains records tomber. Pire semaine depuis le krach de 29, pire trimestre depuis… Je ne sais plus quelle année mais une certitude, je n’étais pas né…

On vit vraiment pour battre les records du passé, à moins que ce soit le fait de vivre enfin dans le nouveau paradigme que l’on nous vend depuis années.

Les bourses à l’image d’une maladie psychiatrique

En tous les cas, la semaine dernière on vient de conclure. Tenez-vous bien, LES DEUX MEILLEURES SEMAINES consécutives depuis 1938. À l’époque l’Allemagne avait annexé l’Autriche et le Magazine Spirou voyait le jour. C’est vous dire si ça fait un moment qu’on n’avait pas vécu une aussi bonne quinzaine. Pourtant la moitié de la planète est confinée. L’économie est par terre, les nationalistes américains sont dans la rue pour réclamer leur liberté. Le droit de porter un flingue de mettre tous les gens qui leurs déplaisent dans du goudron et des plumes, ils ont aussi ré-ouvert les plages de Floride et passé la barre des 40’000 morts et des 22 millions de chômeurs en l’espace de 3 semaines.

Alors il est vrai que quand on regarde ce qu’il se passe et on observe les marchés qui prennent 17% en 2 semaines. On peut se demander si les bourses sont le reflet de l’économie ou simplement l’image d’une maladie psychiatrique que l’on n’a pas encore réussi à analyser.

Alors analysons et essayons de comprendre

Que s’est-il donc passé la semaine dernière pour que les marchés s’envolent comme ils se sont envolés ? Car disons-le tout net, ce ne sont pas les chiffres économiques, ni les chiffres trimestriels qui ont déclenché ce rallye. Ils étaient tous, dans leur absolue totalité, carrément immondes. Mais on s’en fichait cordialement parce que nous sommes des visionnaires et que nous avions déjà tout anticipé.

On savait que le chômage allait exploser. Par ailleurs, on ne savait pas de combien et les prévisions étaient élastiques. Mais quand on savait on n’a même pas été surpris. Les chiffres du trimestre, c’était pareil. Les analystes se doutaient tous depuis un bon moment que vu que l’on n’a plus rien vendu depuis le début du mois de mars, ça ne pouvait pas être bon. Là aussi, ce ne fût pas une surprise. Et la suite de la saison des trimestriels ne sera pas une surprise non plus.

La perspective d’avenir

Mais alors qu’est-ce qui nous a fait vibrer pendant cette semaine raccourcie ? Eh bien globalement il faut reconnaître que la seule chose qui nous a intéressé, c’est les perspectives d’avenir. En effet, depuis quelques temps, on a bien compris que l’économie va se faire défoncer. Cependant, nous sommes bien incapables calculer l’ampleur du « défonçage » en question. Surtout compte tenu du fait que l’on n’a aucune visibilité sur la durée de ce confinement qui met toutes les économies en attentes. Enfin, pour être franc, depuis quelques jours on y voit un peu plus clair. On n’est pas encore 100% convaincu que ça va vraiment fonctionner, mais on pourra toujours ajuster plus tard.

Trump pour mettre tout le monde d’accord

Macron d’abord, la Suisse ensuite et Trump pour mettre tout le monde d’accord. Le Lundi de Pâques, tous les français étaient devant leur télé. Ou ceux qui n’étaient pas devant, c’est qu’ils n’avaient pas la télé. En effet, le patron de la France devait parler. Il n’avait pas le choix, il devait absolument encore améliorer ses records d’audience. Bon, pour faire simple, il n’a pas annoncé grand-chose de spécial. Celui qui était surpris, c’est celui qui ne lit plus les journaux depuis des mois. Je ne vous refais pas le détail des annonces, mais disons que le 11 mai tout le monde (ou presque) pourra ressortir. Enfin, sauf les restos. Parce que l’on peut mettre 30 gamins dans une classe mais pas vingt clients dans un bistrot.

Aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire

Ensuite il y a eu la Suisse qui a s’est plus ou moins calquée sur la France.
Mais qui a tout de même réussi à se faire remarquer par les « punch-lines » de ses 7 sages. Puisque le premier corps de métier à être déconfiné seront les coiffeurs. Quand on sait que le Conseiller Fédéral qui a annoncé ça est chauve comme un œuf. Et que dans la foulée, il aura tout de même lancé cette phrase « mythique « pour expliquer comment la Suisse va avancer pour sortir du confinement : «aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire»… Je vous préviens, il faut être Suisse pour comprendre. Il y a aussi eu Monsieur Guy Parmelin, autre Conseiller Fédéral qui a encouragé les Suisses à ne pas être « paresseux ». Venant d’un type qui gagne 400’000 euros par an pour brasser de l’air. Ca a fait très plaisir et je ne suis pas loin de penser qu’il va devoir finir par démissionner pour aller s’occuper de son (mauvais) vin vaudois.

Mais peu importe, ces annonces sur le fait que l’on va (finalement) pouvoir ressortir de chez nous a fait bien plaisir. En effet, qui dit ressortir, dit consommer. On a pu le voir dès que Hermès a rouvert en Chine après le confinement, les ventes ont fait un carton. On notera aussi au passage que les chiffres des exportations chinoises pour le mois de mars à démontrer que ce n’était pas si « Pire que ça ». Pour autant que ces chiffres soient le reflet de la vérité. Non, parce qu’en ce moment on doute pas mal du fait que les Chinois disent la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Même le Président Macron pense qu’ils mentent, alors c’est vous dire.

Et Trump pour couronner le tout

Vous l’aurez donc bien compris, le marché s’est enthousiasmé. Sur le fait que nous allons vers le meilleur et que le pire est derrière nous. Sans compter que le Président Trump est venu en fin de semaine pour mettre tout le monde d’accord avec son plan à la lui.

Donald a proposé un plan relativement intelligent, en plusieurs étapes. Chacune de ces étapes ne pouvant pas être mise en applications tant que certains objectifs liés à l’évolution de la contamination ne sont pas atteints. Il ne fixe aucune date et laisse la liberté aux gouverneurs d’appliquer les « guidelines » de Washington. C’est presque trop smart pour que ça vienne de lui. Alors que tout le monde se prend la tête en Europe pour mettre des dates sans tenir compte de l’évolution de la pandémie, les USA viennent avec un plan qui fonctionne par étape. Par ailleurs, il n’est pas possible de passer à la suivante si les chiffres de la pandémie ne vont pas dans la bonne direction.

Là tout de suite, je trouve que ça n’est pas idiot. Mais je peux me tromper. En tous les cas, les « gens » (et moi le premier) avaient peur que Trump aille trop vite et qu’il fasse tout péter, mais là, il nous prend à contrepied. Du coup, je me demande s’il ne va pas attaquer l’Iran pour faire bon poids bonne mesure. L’Iran ou la Corée du Nord, ça n’a pas vraiment d’importance.

Le protocole de Trump

Le protocole de Trump, intitulé «Opening Up America Again», ne suggère pas de date fixe où les États devraient lever les restrictions. Les gouverneurs seront habilités à adapter une approche qui répond aux circonstances de leur propre État, selon le Président Trump.

La Maison Blanche a proposé une liste de plusieurs paramètres que les États devront «satisfaire avant de procéder à une ouverture progressive».

À commencer par une diminution des cas de grippe signalés dans un délai de 14 jours et une trajectoire descendante des cas de type coronavirus signalés dans un délai de 14 jours. Il faudra aussi que les hôpitaux soient capables de gérer les malades actuels et tout une série d’autre requêtes. Si tout est en ordre, les Etats pourront entamer la première phase, à savoir la réouverture.

Trump : Trois phases pour la réouverture de l’économie

Si les États satisfont à ces critères, les lignes directrices suggèrent une approche en trois phases pour la réouverture de l’économie. La première étape implique de certaines entreprises. Comme les fitness, les restaurants, les cinémas et les lieux de culte, « s’ils respectent des protocoles strictes d’éloignement physique et d’assainissement ». On se réjouit de voir les cours de body-pump. Mais toujours est-il qu’il est assez marrant de voir que ce qui reste fermé en Europe, ouvrira aux States.

Et ce n’est pas tout, les directives suggèrent que les écoles devraient rester fermées, tandis que les employeurs devraient continuer d’encourager le télétravail lorsque cela est possible et que les déplacements non essentiels soient minimisés.

Aucune preuve d’un rebond

Ensuite et seulement si les États ne montrent aucune preuve d’un rebond des cas de coronavirus sur une autre période de 14 jours. Il leur sera conseillé de passer à la phase deux, au cours de laquelle les écoles et les grands rassemblements pourront fonctionner selon des protocoles de distanciation physique modérée. Parce que oui, faudra quand même boucler la saison NBA !

Le marché a donc adoré la nouvelle et s’est envolé. Reste à voir comment tout cela va se passer en pratique, parce qu’au vu de ce qui s’est passé ce week-end aux USA, c’est autre chose :

En conclusion, les marchés ont donc terminé en boulet de canon et viennent de vivre une nouvelle semaine historique et ce, en plein milieu d’une pandémie internationale. Il y a de quoi se poser des questions.

Anticiper, toujours anticiper, mais anticiper quoi ?

Pour le moment, nous anticipons le retour d’une économie « normale » et on ne peut que le souhaiter – mais si ça n’était pas le cas ?

Evidemment, nous parlons d’un scénario catastrophe, mais certains y pensent déjà et les esprits chagrins auront vite fait de se rappeler du vieil adage boursier qui disait « Sell in May and Go Away » . Depuis plusieurs années, ce plan ne fonctionne plus, mais sur le long terme il n’y a plus rien à prouver. Alors pourquoi est-ce que cette année ne serait pas la bonne pour remettre la théorie en place ?

Il est évident que personne ne le souhaite, mais quand on voit la rapidité avec laquelle ce virus se propage. On peut se demander ce qui se passerait si l’on ressort trop tôt. Je ne vais pas jouer les oiseaux de mauvais augure mais disons que si l’on s’emballe un peu trop cette fois-ci. On voit mal comment les banques centrales pourront venir nous sortir de l’ornière.

La semaine qui nous attend

Dans les jours qui viennent, nous allons commencer à digérer le rebond phénoménal que nous venons de vivre et il ne faut pas négliger le fait que l’on pourrait tout de même voir quelques prises de profits ces prochains jours, surtout en cas de mauvaise nouvelle.

Il y aura aussi les chiffres trimestriels qui vont commencer à faire parler d’eux.

Là aussi ça sera de l’interprétation et de l’analyse psychologique, puisque nous savons pertinemment que le trimestre n’a pas été bon. Et il faudrait être suicidaire pour envisager le contraire. En résumé, la semaine qui nous attend pourrait être spectaculaire! Un peu à l’image de ce que nous vivons depuis des mois. Et puis, toujours au chapitre des chiffres à venir, il faudra tout de même se méfier de certaines sociétés qui ont été « mises en avant » parce que « thématique du confinement.

Des sociétés comme Amazon, NetFlix. Activision ou en Encore Electronic Arts qui sont toutes très haut et même au plus haut pour certaines. En cas de déception lors des publications trimestrielles, il pourrait y avoir du sang sur les murs.

« graphique disponible sur la newsletter gratuite »

Ci-dessus, vous pouvez observer les 4 titres précités. En effet, vous pourrez vous rendre compte par vous-mêmes que l’on table sur le fait qu’en ces temps de confinement, les gens se nourrissent de jeux vidéo et de séries télé. C’est en tous les cas ce que laisse supposer leurs récents comportements.

Mais que vaut le pétrole ?

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