Semaine de Thanksgiving merci pour l’optimisme

De l’optimisme grâce à Thanksgiving ? La semaine qui vient de se terminer fait partie des semaines qui ne servent pas à grand-chose au niveau historique. Les marchés américains étaient fermés le jeudi pour cause de Thanksgiving. Mais on sait aussi qu’en cette saison, les gens partent le mercredi et reviennent le lundi suivant.

Les volumes étaient donc réduits et la représentativité de la semaine n’était pas extraordinaire non plus. Cependant, si historiquement parlant on ne retiendra pas cette semaine dans le « Hall of Fame » des semaines boursières, il faudra tout de même noter que nous sommes au plus haut de tous les temps aux USA. Par ailleurs. l’optimise semble chevillé au corps des investisseurs. Plus que jamais.

La thématique des « values »

La thématique des « values » est toujours parmi nous. En effet, il ne se passe pas un jour sans que l’on vienne nous présenter « les dix titres qu’il faut acheter dans le thème des values ». Mais malgré que tout le monde revienne là-dessus, pendant ce temps, la tech ne s’en sort pas si mal.

Graphique du SP500 3

 

Lorsque l’on voit le S&P500 ci-dessus, on voit que rien ne semble plus jamais vouloir s’affaiblir. Durant toute la semaine qui vient de s’écouler, on a pu s’amuser à tenter de mesurer le niveau d’euphorie dans lequel nous sommes. Puisqu’il ne faut pas se leurrer, nous sommes en pleine euphorie. Si l’on doit comparer les marchés au concept du verre à moitié plein ou du verre à moitié vide, il est clair que c’est le plein qui l’emporte. Le verre est même plus que plein, il déborde.

Un peu d’optimisme pour le marché

Les bonnes nouvelles ne manquent pas :

On dit toujours que le SOX – le PHLX Semiconductor Index – est l’indice de référence et que si lui il monte, tout le reste montera tôt ou tard. Ça a toujours été vrai. Mais l’économie n’était pas massacrée par une pandémie qui, même si elle est vaincue dans les trois premiers mois de 2021, laissera des cicatrices monumentales dans nos économies. Mais pour être franc avec vous, actuellement le marché s’en balance comme jamais. Nous sommes dans une zone euphorique et le SOX parle par lui-même.

 

sox index

La phase d’euphorie

 

 

On ne va donc pas se mentir. Nous sommes dans une phase euphorique et le problème des phases euphoriques, c’est qu’elles sont impossibles à mesurer, à prévoir et à calculer. Lors de ma carrière, la période la plus euphorique restera bien évidemment la bulle internet de l’an 2000. Même si aujourd’hui, la situation est clairement différente, je vous avoue que j’ai peur du jour où l’on prendra conscience que nous avons anticipé quelque chose qui ne vient pas : la reprise économique.


Ne vous méprenez pas, j’espère sincèrement que les marchés mondiaux jouent leur rôle d’indicateur avancé, mais avancé à ce point, j’ai quand même quelques doutes. J’adore voir le CAC40 qui remonter aussi vite et fort et voir que rien ne peut l’empêcher de monter alors que pendant des mois il avait de résistance qui le bloquait dans son expansion. Mais à ce point, ça me paraît tiré par les cheveux.

 

cac40

Graphique du CAC40 – Source : Tradingview.com

La route est encore longue

Il n’y a quasiment plus eu un jour de baisse sur l’indice français depuis l’annonce du vaccin et pourtant le pays est paralysé et l’économie est au plus mal. Je veux bien admettre que l’arrivée d’un vaccin (qui entre nous soit dit, n’est toujours pas approuvé par les autorités compétentes) va redonner de l’espoir et un début de reconstruction au tissu économique français.

Mais la route est encore longue et l’anticipation que le marché en fait, me fait peur. Je ne remets pas en question les sociétés qui sont dans le CAC40, ni leur avenir financier, je m’inquiète simplement du fait que nous sommes euphoriques et que le retour de manivelle peut être violent. Je suis bien conscient du fait que l’on peut vivre dans un environnement tel que celui-là pendant des mois.

On l’a fait en l’an 2000 et je doute fortement que l’on s’en souvienne au point de ne pas répéter les mêmes erreurs. Sachant qu’en général, le monde de l’investissement se souvient des trois dernières semaines au maximum. Mais disons qu’il y a tout de même un risque et quand j’entends que les gens rachètent les banques sur le précepte que l’économie va repartir, que les taux vont remonter et qu’un environnement avec des taux élevés est favorable aux banques, je me dis que l’on est en train de mettre la charrue avant les bœufs. Alors que l’on n’a ni les bœufs et encore moins la charrue.

Thomas Veillet

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
JIMENEZ
JIMENEZ
3 années il y a

Bonjour Thomas,
Et pourquoi pas envisager une mauvaise nouvelle sur un des vaccins potentiels comme l’arrêt de l’étude en raison d’un incident grave!
Cordialement.
Bernard

Robert Trenoye
Robert Trenoye
3 années il y a

Ne nous emballons pas. Les incertitudes sont nombreuses tant positives que négatives. Ce message est réaliste et honnête.

2
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x