La semaine des GAFAM’s vient de se terminer. Les 5 stars de Wall Street viennent de publier leurs chiffres du trimestre. Et il n’y a pas d’autre qualificatif à utiliser que celui de FANTASTIQUE. Fantastique à tout point de vue : Il faut reconnaître que c’est la déception qui prime. Le marché semble avoir atteint ses limites. Et même les excellentes nouvelles que nous avons eu la semaine dernière, que ce soit au niveau micro-économique ou au niveau macro-économique, n’ont pas suffi à faire monter les marchés plus haut. Il est encore difficile de s’en rendre compte, ou même d’en tirer des conjectures. Mais on dirait que les investisseurs sont fatigués, que les traders sont en train de se demander si nous n’avons pas déjà intégré ces bonnes nouvelles depuis des mois. Et je ne vous cacherai pas que le sentiment est morose. On a presque envie de dire qu’il y a comme un « top » qui est en train de se dessiner sur les bourses mondiales. Si l’on n’arrive plus à monter avec des chiffres trimestriels pareils, on se demande bien comment on va pouvoir faire pour monter plus haut. Apple ne va pas pouvoir vendre trois fois plus d’iPhones durant les 12 prochaines semaines, Amazon ne peut pas tripler ses revenus tous les trimestres, surtout avec la réouverture des magasins qui nous attend. Et pour Microsoft, ça ne sera pas simple de faire mieux que la perfection. Pour ne parler que des GAFAM’s, il faut tout d’abord dire que les chiffres étaient tout simplement nettement meilleurs que les attentes. Le mot « pulvériser » les attentes n’est clairement pas galvaudé et les analystes n’ont rien vu venir. Ils ont tous été clairement trop timorés et sont complètement à la rue. Les seuls mots qu’ils ont été capables d’articuler après cette salve de publications stratosphériques : Nous sommes inquiets que ces sociétés ne puissent pas répliquer une croissance pareille lors des prochains trimestres. Les mecs n’ont rien vu venir, ils sont plus faux que moi quand je joue d’un instrument de musique. Mais ils viennent encore se montrer inquiets pour l’avenir. Une chose est certaine, on se pose de plus en plus de questions sur l’utilité même d’un analyste financier. Je serais patron de banque, je me serais débarrassé d’eux. Ne serait-ce que pour baisser les coûts. Performance des GAFAM’s – Source : Investing.com Pour résumer la chose, je me suis simplement penché sur les chiffres d’Apple. Parce que c’est la plus grosse. Et parce que c’est tout simplement une machine à fric à qui l’on ne peut (presque) rien reprocher. Mais par contre, on entend régulièrement les stars (visionnaires) de la finance dire : Hhhhuuummmm, pas sûr qu’ils puissent faire aussi bien le prochain trimestre. Et ça fait 20 ans qu’ils se gourent. Apple a donc annoncé un trimestre de mars tout simplement fabuleux, avec des revenus et des bénéfices bien plus élevés que prévu. La société de Tim Cook, héritée de Steve Jobs, a dépassé les attentes dans chaque ligne de produit et dans chaque région géographique. Et pour couronner le tout, Apple a augmenté son dividende de 7 %, tout en augmentant son plan de rachat d'actions de 90 milliards de dollars. Et chacun d'entre eux a augmenté ses estimations de bénéfices en réponse aux résultats. Tout en exprimant leur inquiétude quand même (juste au cas où). L’analyste de chez Goldman Sachs, qui a longtemps été l'un des plus grands détracteurs d'Apple, a jeté l'éponge en relevant sa note de vente à neutre. Son opinion précédente, selon laquelle les ventes d'iPhone seraient décevantes pendant la pandémie, était "clairement fausse". Au moins il l’a reconnu. Ce qui n’est pas évident de la part d’un analyste de chez Goldman. Apple a annoncé une croissance La société a enregistré une croissance de 56 % en Europe et une croissance remarquable de 88 % en Chine. 88% en CHINE !!! Graphique d’Apple – Source : Tradingview.com Il était évident, avant le début du trimestre, que les estimations étaient trop basses. Mais le fait que l'action ait terminé à peu près inchangée sur la journée, avec une perte de 0,1 % à 133,15 $, laisse sans doute certains haussiers un peu perplexes. Un peu comme si « on savait déjà » avant, mais qu’on n’avait pas osé monter les attentes. Et que maintenant il fallait se justifier. On aurait dit une bande de météorologues qui se sont plantés sur le temps du week-end. Un analyste dont je ne citerai pas le nom a qualifié le trimestre d'"explosion absolue", mais a déclaré que les chiffres étaient peut-être trop bons, créant des comparaisons difficiles dans chaque catégorie d'activité pour l'exercice 2022. Il a prédit que les revenus seront légèrement inférieurs pour l'exercice 2022 à ceux de 2021. Et a prévenu que quelque chose de pire est possible.Morningbull semaine 18 : C’était bien. Mais visiblement pas assez bien
Pourtant, lorsque l’on regarde les performances hebdomadaires
Bilan de la semaine
On ne va pas revenir sur les chiffres de ces cinq-là
Apple et ses chiffres et pourquoi ça baisse derrière
Au moins une douzaine d'analystes ont relevé leurs objectifs pour le cours de l'action jeudi
À force de viser les pâquerettes
Maintenant on se plaint parce que les chiffres étaient TROP BONS !!!
Je crois que le monde merveilleux de la finance se fout officiellement et ouvertement de nous, mais on continue quand même à les écouter.
Conclusion : Apple c’est top.
Mais comme ça ne peut pas être si bon la prochaine fois, le titre va forcément baisser
Et c’est ce qu’il a fait cette semaine. La réaction du marché est clairement consternante par rapport à la qualité des chiffres et nous pouvons largement faire la comparaison avec des titres comme Amazon.
Là aussi, les chiffres étaient fabuleux. Mais là aussi le titre a ouvert en hausse avant de se dégonfler pour terminer en baisse pour exactement les mêmes raisons que pour Apple. Même histoire chez Microsoft.
D’ailleurs, si l’on observe les 5 GAFAM’s, les trois sur lesquels on attendait des chiffres fantastiques ont finalement terminé la semaine de manière déprimante
Alors que Google et Facebook, chez qui on était plutôt méfiant, ont cartonné en termes de performance hebdomadaire en annonçant des chiffres qui là aussi étaient meilleurs que les attentes. Mais nous avions tellement peur pour toutes ces histoires d’anti-trust qu’à la fin on a plutôt joué la thématique de « bonne surprise » par rapport à celle du « oui on savait déjà »…
Graphique d’Amazon – Source : Tradingview.com
Pour en terminer avec les chiffres des GAFAM’s et le résumé de la semaine qui vient de s’écouler
Le marché semble fatigué. Et même si l’on a touché à nouveau des records historiques, les intervenants semblent hésitants à prendre encore des risques après un rallye de près d’une année sur le S&P500. Rallye qui aura offert une performance de près de 100%.
La FED a répété ce qu’elle nous dit depuis des mois. Et Biden veut continuer à soutenir l’économie et les pauvres en prenant aux riches. Les chiffres économiques s’améliorent de tous les côtés. Même en Europe l’inflation est soi-disant sous contrôle et malgré tout cela, on n’arrive plus à aller de l’avant. La pandémie semble s’éloigner gentiment, sauf en Inde ou au Brésil, quoi que l’on puisse se poser des questions.
Mais à la fin, on semble un peu à bout
En manque de carburant. Comme si plus rien ne nous surprenait et nous enthousiasmait.
Heureusement que du côté crypto ça cartonne toujours. L’Ethereum devient une star et le Bitcoin se remet de ses émotions en repartant tranquillement à la hausse depuis qu’un panel d'analystes a déclaré que d’ici Noël le Bitcoin sera à 100'000$. Déjà individuellement, ils sont nuls, alors je ne sais pas ce que ça va donner en groupe.
Quoi qu’il en soit, cette mollesse de fin de mois d’avril pourrait éventuellement être un signe comme quoi on s’inquiète du fameux « SELL IN MAY AND GO AWAY » qui arrive officiellement ce matin.
Performance des marchés de la semaine– Source : Investing.com
Les marchés actions perturbés par les taxations de Biden
"Vendez en mai et partez" est un adage boursier basé sur ce que le Stock Trader's Almanach appelle les "6 meilleurs mois de l'année". Les données historiques révèlent que la période de six mois la plus performante, en moyenne, va de novembre à avril. D'où le dicton selon lequel les investisseurs devraient "vendre en mai et s'en aller". Et revenir en novembre.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Si vous suivez la stratégie "Vendre en mai et partir", vous devez vendre vos actions au début du mois de mai (ou à la fin du printemps) et conserver le produit de la vente en espèces (ce qui n’est pas simple dans cet environnement de taux zéro). Ensuite, vous devez racheter à nouveau en novembre (ou à la fin de l'automne). En résumé, on évite d’avoir des actions pendant qu’on est à la plage. Quand on peut aller à la plage.
Historique de la stratégie "Sell in May and Go Away
L'expression "Sell in May and Go Away" trouve son origine en Angleterre ou, plus précisément, dans le quartier financier de Londres. L'expression originale était "Sell in May and go away, come back on St. Leger's Day", ce dernier événement faisant référence à une course de chevaux.
Créé en 1776, le St. Leger Stakes est l'une des courses hippiques les plus connues d'Angleterre
Il s'agit de la dernière étape de la Triple Couronne britannique et se déroule sur l'hippodrome de Doncaster, dans le Yorkshire du Sud, en septembre de chaque année. Dans son contexte original, l'adage recommandait aux investisseurs, aristocrates et banquiers britanniques de vendre leurs actions en mai, de se détendre et de profiter des mois d'été tout en échappant à la chaleur de Londres, et de revenir en bourse à l'automne après les St Leger Stakes.
Aux États-Unis, certains investisseurs ont adopté une stratégie similaire en s'abstenant d'investir pendant la période comprise entre le Memorial Day en mai et le Labor Day en septembre.
Statistiques et considérations pertinentes
Les données historiques ont généralement confirmé l'adage "Vendez en mai et partez" au fil des ans.
Depuis 1945, l'indice S&P 500 a enregistré un gain moyen cumulé sur six mois de 6,7 % entre novembre et avril. Contre un gain moyen d'environ 2 % entre mai et octobre.
En outre, l'indice S&P 500 génère généralement des rendements positifs environ deux tiers du temps de mai à octobre, tandis que ce pourcentage passe à 77 % de novembre à avril.
Les facteurs saisonniers jouent un rôle important à cet égard
Comme les primes de fin d'année et le Christmas Rally, qui désigne la tendance du marché boursier à se redresser au cours des dernières semaines de décembre et des premiers mois de la nouvelle année. Parmi les théories qui sous-tendent cette tendance, citons l'augmentation des achats de fin d'année, l'optimisme et le moral alimentés par les fêtes, ou encore les investisseurs qui règlent leurs comptes avant de partir en vacances. Si les mois de février et mars sont relativement modérés en termes de croissance, le marché boursier se redresse généralement en avril en raison de la publication anticipée des rapports du premier trimestre.
En revanche, la période allant de mai à octobre tend à être moins optimiste
Les résultats du premier trimestre sont terminés et de nombreuses personnes consacrent moins de temps à s'intéresser aux actions car elles partent en vacances d'été. En outre, les années d'élection, le marché boursier a tendance à être faible en septembre et octobre en raison de l'incertitude des résultats des élections.
Toutefois, il convient de noter que les rendements ont souvent varié au cours de ces périodes, et qu'il y a eu de nombreuses exceptions. De nombreux facteurs expliquent le caractère unique de chaque période. Notamment les conditions socio-économiques, le cycle économique et l'environnement du marché, qui ont un impact important sur la volatilité du marché boursier et pourraient invalider cette stratégie.
Par exemple, la pandémie de COVID-19 a profondément affecté le marché boursier
Et dans la période entre novembre 2019 et avril 2020, normalement connue pour une période de rendements élevés, il y a eu de mauvais rendements. Parmi les facteurs résultant de la pandémie qui auraient un impact sur les actions, on peut citer les confinements et autres tentatives pour contenir la propagation du coronavirus, ainsi que la réponse fiscale et monétaire pour combattre l'impact économique négatif de la pandémie. En raison de ces événements et de ces facteurs, il est peut-être préférable de ne pas considérer l'adage comme une règle fixe, mais comme une tendance qui présente des perspectives et des résultats intéressants et qui doit être examinée. Et puis si l’on reprend ces mêmes périodes depuis 10 ans, cela fonctionne 7 fois sur 10. Cela reste donc mieux que les performances des analystes en ce moment, mais encore une fois, pas vraiment un coup sûr.
La semaine à venir
Pour ce qui est de la semaine à venir, nous allons nous concentrer sur deux choses :
La suite des publications trimestrielles
Les chiffres de l’emploi qui seront publiés vendredi 7 mai
Il y aura aussi les chiffres du PMI un peu partout, comme tous les débuts de mois et la Banque d’Angleterre qui annoncera sa décision sur les taux.
Passez une excellente semaine !
A vous lire je devrais vendre mes actions alors que je ne suis qu'une actionnaire débutante, quand j'en parle à ma conseillère bancaire elle me dit que vendre serait de la pure hérésie, alors qui croire et que faire, je ne suis guère confiante, la technologie et robotique qui marchait très bien est en chute libre alors que le secteur se porte bien, j'avoue ne plus avoir aucune confiance.
Bonjour. Les conseils ne sont pas personnalisés. Et vous devez toujours les mettre en perspective avec votre propre situation, vos perspectives et vos objectifs. Mais Thomas est un investisseur qui fait dans le peu volatil et qui vise le long terme. Je ne crois pas qu'il ait dit de tout vendre. Et pour l'instant, aucun de nos experts n'a conseillé de tout vendre et sortir du marché. Mais il est vrai qu'investir en bourse demande des nerfs et une perspective de long terme pour pouvoir impacter les fluctuations.