Mais quels sont les meilleurs jours de la bourse?
Les mauvaises nouvelles
Cela fait maintenant des semaines que les indices souffrent face à une déferlante de mauvaises nouvelles.
Les tensions entre la Chine et les US se sont encore accentuées avec l’arrestation de la directrice financière de Huawei par les canadiens.
Vous avez bien lu… LES CANADIENS. Personne ne les avait vu venir !
Ils l’ont arrêtée pour avoir fricoté d’un peu trop près avec les iraniens et donc violé les sanctions mises en place par les américains.
En Europe, ou ce qu’il en reste, les affres du Brexit n’en finissent plus de faire paniquer les marchés.
On en oublierait presque que les italiens ont décidé de mener la dolce vita avec leur budget et que les français s’habillent en jaune pour être bien certain de finir de bloquer l’économie de leur propre pays.
Le président Macron
Les mesures du Président Macron, annoncées très récemment, ressemblent plus à une tentative d’acheter les masses avec du pain que de prendre un véritable virage politique.
Je vous le dis, encore quelque manifs et il rétablira les jeux du cirque.
Lors de la présentation du budget italien en octobre, Macron n’avait pas tapé trop fort.
Il s’était même montré plutôt compréhensif :
« La situation en Italie résulte d'un choix politique. Le budget qui est fait – et que je respecte – est un choix politique souverain. »
Jupiter 1er, Grand Chef de tous les Français.
Aurait-il eu le pressentiment que, lui aussi, allait devoir rendre des comptes à ses électeurs sous peu ?
Que lui aussi devrait abandonner les principes de bonne gestion pour arroser d’argent frais ses contribuables exsangues ?
L’un dans l’autre, on a un peu l’impression que la France rejoint petit-à-petit les malades de l’Europe aux côté de l’Italie, de la Grèce et des autres.
Sauf que La Gaule est un des deux grands piliers de l’Europe. Alors, lorsque le pilier se fend, forcément les marché s’effondrent en anticipation.
Alors, Lucas, on vend tout ?!?
Bien-sûr que non.
D’abord, on se souvient qu’on n’est pas un journaliste qui ne voit pas plus loin que le prochain journal du soir ou que le prochain article putassier qui va faire cliquer sur Facebook.
Ensuite, on n’oublie pas les principes de base de l’investissement sain :
Acheter et garder pour longtemps est une excellente stratégie pour traverser les temps difficiles.
Voici trois études qui le prouvent.
1) Une étude du groupe financier Vanguard
- En bleu, l’évolution d’un portefeuille qui est resté investi dans les actions de la bourse anglaise entre 1986 et 2016.
- En gris, le même portefeuille qui aurait raté les 10 meilleurs jours.
source : Vanguard
Le résultat varie du simple au double.
2) Putnam Investment arrive à la même conclusion
Sur 10 000 $ investi dans le S&P500 durant les 15 dernières années, vous auriez gagné 20 460 $ de plus que quelqu’un qui aurait raté les 10 meilleurs jours.
source: Punam Investment
3) La banque JP Morgan renchérit
Dans un document approfondi sur l’épargne, JP Morgan rappelle le fait suivant :
6 des 10 meilleures journées du S&P500 ont eu lieu dans les 2 mêmes semaines pendant lesquelles nous avons aussi eu les 10 pires journées.
Vous rendez-vous compte ?
Cela implique de tenir bon dans la tempête, car de belles éclaircies se cachent au cœur même de l’ouragan.
Encore une fois, les chiffres de l’étude ne mentent pas :
Entre 1998 et 2017, le S&P500 vous aurait rapporté 7,20 % en moyenne en restant investi.
En ratant les 10 meilleurs jours, ça descend à 3,53 %.
C’est le genre de risque que vous ne voulez surtout pas prendre.
Une mer calme n’a jamais fait un bon marin
Autrement dit, sans volatilité vous n’obtiendrez jamais de bons rendements.
Et comme nous sommes en fin de cycle économique, la volatilité augmente sous l’effet des market timers qui se croient plus malins que les autres... Et risquent d’y perdre leur chemise.
En fait, les investisseurs s’inquiètent pour le futur et prennent des décisions rapides… et parfois irrationnelles.
Ce sont autant d’opportunités pour vous.
Il faut donc accepter de vivre avec de plus grandes vagues et savoir que c’est à votre avantage.
Les marchés, comme toujours, se relèveront et vous voulez être là lorsque ça arrivera.
Maintenez le cap et tenez bon
C’est le moment de tenir bon et de vous souvenir de vos objectifs d’investissement.
Comme je viens de vous le démontrer, vendre pour essayer de racheter plus bas est extrêmement risqué et vous pourriez handicaper votre portefeuille pour le long terme.
La véritable opportunité n’est pas dans le timing du marché, mais bien dans la possibilité d’acheter des titres avec des rabais de 20 à 30 %.
N’oubliez pas que les mêmes entreprises que les gens s’arrachaient il y a de ça quelques semaines à un prix bien plus élevé sont aujourd’hui bradées alors que rien n’a fondamentalement changé.
C’est dans les moments comme celui-ci qu’on fait la différence.
Vous comprenez, maintenant quels sont les meilleurs jours de la bourse !