Le marché boursier français est-il vraiment performant ?
Chers investisseurs, chers futurs investisseurs,
En terme de performance, le marché américain bat constamment le marché français. C’est un fait, je ne peux que le déplorer.
Leur système financier est structuré de façon à ce que les capitaux soient davantage aspirés par la place financière. Leur culture est plus centrée sur l’investissement en bourse.
Leur goût du risque est aussi certainement plus grand.
Mises bout à bout, ces raisons (entre autres) expliquent ...
...que le comportement des investisseurs américains façonne leurs cours de bourse différemment (Vous voyez, tous les chemins mènent à la finance comportementale…).
Et finalement que le S&P 500, l’indice phare des États-Unis, progresse de 260 % depuis 2008, quand au même moment le CAC 40 signe une progression de 63 %.
Ouille, ça pique.
Illustration : comparaison des performances de l’indice S&P 500 aux États-Unis (courbe en chandeliers : 260,77%) et du CAC 40 (courbe en rouge : 62,98%) depuis le point bas touché en 2008 (source : www.investing.com).
En prenant en compte le réinvestissement des dividendes perçus chaque année (enfin presque…c’est à dire hors pandémie) c’est un peu mieux : le CAC 40 progresse de + 150 %. Mais ce qui vient gonfler la performance de l’indice français vient aussi gonfler la performance de son rival américain.
Constat froid et implacable : le décalage est toujours aussi vif
Je vous entends : “Pourquoi diable l’Investisseur de Crise veut-il nous emmener sur le marché français ?” Je vous ai récemment confié qu’il y avait de nombreuses raisons d’investir sur le marché parisien.
En voici une
Le diable se cache dans les détails. Il existe une petite nuance dans cette comparaison internationale. On ramène trop souvent la performance du marché français tout entier au CAC 40.
En effet, cet indice compile la performance des 40 plus grosses sociétés françaises en termes de capitalisation (donc naturellement aussi en termes de taille). Indéniablement donc, l’indice représente une large partie des capitaux totaux du marché parisien.
Mais c’est une considération relative
Que représentent les 40 sociétés de l’indice sur le nombre total de sociétés cotées en France ?
Seulement 6%. 6% des 650 sociétés du marché réglementé. Et je ne parle même pas du marché non réglementé, mais là c’est une autre question. Alors dire que la bourse de Paris perd 1 % lorsque le CAC 40 perd 1%... c’est un (très) gros raccourci.
Voici mon terrain de chasse, et peut-être bientôt le vôtre
Que dire des 94% restants ? Des oubliés.
Des entreprises à échelon régional et national. Tout au mieux européen. Des PME, des small caps (des sociétés valorisées en dessous du milliard d’euros). Autant de secteurs d’activités et autant d’occasions de dénicher les performances hors normes de demain.
C’est mon terrain de chasse et je vous le dévoile aujourd’hui
Mon indice favori : le CAC Mid & Small. C’est un indice composé d’environ 250 valeurs. C’est un excellent intermédiaire pour avoir un regard fiable sur l’évolution du marché des PME en France. Je vous recommande son suivi.
Vous vous rappelez de la progression de 63 % du CAC 40 depuis 2008 ?
Sur le CAC Mid & Small, on entre dans une autre dimension : + 154 %.
Illustration : comparaison des performances de l’indice CAC Mid & Small (courbe en chandeliers : 153,93%) et du CAC 40 (courbe en rouge : 63,66%) depuis le point bas touché en 2008 (source : www.investing.com).
En bourse, si l’information a une valeur, l’ignorance a un coût
Pour maximiser la probabilité du gain, on choisirait naturellement ce qui performe le mieux : le marché américain.
Mais la performance d’un marché, c’est bien. Savoir quoi en faire, c’est mieux
Et il faut avouer qu’investir outre-Atlantique, ce n’est pas donné à tout le monde.
En bourse, si l’information a une valeur, l’ignorance a un coût
Il peut exister une barrière linguistique. Il faut avoir un œil averti quant aux différences de législation. Il faut savoir anticiper l’évolution d’un business dans un autre pays dont la culture est différente.
Pas si simple.
À moins d’être très bien accompagné. Ce que propose au passage mon excellent collègue Lucas Marchand avec Les Investisseurs.
Le marché français est mon marché maternel
Le marché français, c’est là où j’ai tout appris. Je vous ai jusque-là un peu parlé de ma stratégie. Mais pas de ce qu’elle m’a apporté.
Entre 2013 et 2015, lors de mes années les plus prolifiques, j’ai engrangé un gain de 2500 %.
Vous avez bien lu. Ce n’est pas une faute de frappe. Il n’y a pas un zéro en trop. J’en reparlerai.
Maintenant vous savez :
Où je chasse : un secteur très particulier de la bourse de Paris.
Ce que je chasse : les small caps.
Reste à vous montrer comment.