Le Billet de Thomas Veillet – 27 Mars 2023

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Comment faire quasiment disparaître l’inflation en 2 semaines

Sommaire du billet :

 

Cher investisseur,

Si vous vous rappelez le début du mois de mars, vous devez vous souvenir que l’on ne parlait que d’inflation, que de hausse des taux et de la difficulté de « gérer » cette dernière qui semblait vouloir échapper à la FED et aux autres banques centrales. À cette époque, on commençait même à se rendre compte en faisant les courses dans les supermarchés, que ça commençait quand même à se voir sur le ticket de caisse. En tous cas, moi j’ai trouvé une solution depuis que l’inflation n’arrête pas de monter, je ne prends plus le ticket de caisse en partant et je tourne l’écran de la machine, comme ça je ne sais pas combien ça coûte.

 

L’ennui pousse à tout

Mais dans le monde merveilleux de la finance, comme on trouvait que ça commençait à devenir pénible de ne parler que de ça et de passer notre temps à surveiller les indicateurs – indicateurs qui sont d’ailleurs souvent complètement faux, mois après mois – on a soudainement eu une idée de génie : demander aux banques comment ça se passait au niveau de leur liquidités, de leur bilan et de la gestion des dépôts.

 

Comme d’habitude, y a rien qui change

Et comme on le sait, dès qu’on demande un truc aux banques, elles sont super-balaises pour nous mettre dans une merde noire. Généralement, le reste de l’année, on se concentre pour aller leur demander un crédit et en général, il nous manque toujours un papier, une prise de sang ou la confirmation que l’on est bien vacciné contre la poliomyélite pour l’obtenir. Des fois on leur demande poliment de gérer notre argent, mais de plus en plus, si vous n’êtes pas Elon Musk ou Jeff Bezos, ils se montrent moyennement enthousiastes. Non, le seul moment où ils se montrent motivés, c’est quand ils vous présentent la facture pour TOUS LES SERVICES offerts. Services que vous effectuez vous-même, parce que quand même : « faut pas pousser ».

 

Oups, I did it again

Donc on s’est rendu compte que les banques n’avaient pas trop bien anticipé la hausse des taux et qu’à la surprise générale, elles n’étaient pas trop bien positionnées pour ce genre de hausse des taux rapide et sans précédent. Pourtant, peut-être que je me trompe, mais il semblerait quand même que l’on en avait un peu parlé ces derniers mois et que les banquiers centraux avaient prévenu que ça ne s’arrêterait pas au premier pourcent. Alors je ne sais pas, peut-être que dans les banques, ils ont engagé des consultants de chez McKinsey qui leur ont proposé de supprimer les abonnements aux systèmes d’informations boursières et que, du coup, ils n’étaient pas au courant de ce qui se passait.

 

Le Powerpoint à 500’000 balles de chez McKinsey

Il faut savoir – dans le système bancaire – que dès qu’il y a un gros souci (pour rester poli) – il y a généralement des mecs de chez McKinsey derrière. Vous savez ces types qui regardent par-dessus votre épaule pour vous dire comment faire alors qu’en fait ils ne savent même pas la différence entre une action et une obligation. Mais quand vous vous levez pour le coller au mur et lui resserrer le nœud de cravate très fort autour de la gorge, votre chef vous dit qu’il faut le rendre vivant parce que l’ordre vient de très haut.

 

Rien vu venir

Bref, tout ça pour dire que les génies (certains génies) de la banque n’ont rien vu venir et que tout est parti en sucette. La SVB a fait faillite, la Signature Bank aussi et puis comme on cherchait qui était le prochain, on a découvert que le Crédit Suisse n’allait pas super-bien… Tout le monde a donc commencé à liquider les obligations du Crédit Suisse, puis les actions et les CDS ont pris l’ascenseur jusqu’à l’intervention de la triplette magique helvétique (le Conseil Fédéral, la BNS et la FINMA), interviennent pour forcer l’UBS à tout racheter. Et depuis, tout est réglé selon la BNS, la crise bancaire est réglée, tout est plié.

Oui. Tout est plié sauf que tout le monde n’est pas d’accord, puisque l’on a immédiatement cherché à identifier le « maillon faible » suivant et on a trouvé…

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Petit résumé de ce qui se passe :

« Deutsche Bank contaminée par la maladie de SVB et du Crédit Suisse »

La fin de la semaine aura été SPECTACULAIRE avec un nouveau rebondissement dans « LA CRISE BANCAIRE !!! Cette fois, c’est la Deutsche Bank qui en prend plein les dents et qui semble être le prochain domino à se péter la figure !!!

Mais que se passe-t-il pour que les banques tombent comme des mouches et pourquoi plus personne ne leur fait confiance ?

Tout d’abord, les taux montent – c’est pas une grand nouvelle, ça fait un an que les banques centrales reviennent toutes les trois semaines pour nous dire :

« ATTENTION – ON VA MONTER LES TAUX POUR FREINER L’INFLATION »

Mais visiblement, les banques n’ont pas trop écouté – comme en général, ils savent tout mieux que vous/nous. Du coup, les banques qui savent tout mieux que vous/nous, ont investi l’argent que VOUS leur avez prêté dans des obligations d’état qui sont EXTRÊMEMENT SÛRE – quoi que quand on voit la dette US, on peut se demander. Mais passons…

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Maintenant, supposons que vous êtes la banque :

Le problème, c’est que si vous avez acheté des obligations qui offraient un rendement de disons…. 1.5% il y a 8 mois… aujourd’hui, comme on vous donne du 3.5% … Vos obligations d’il y a 8 mois sont donc moins intéressantes que celle d’aujourd’hui à 3.5%… ça n’est pas la fin du monde si vous les gardez jusqu’à l’échéance.. où vous récupérez 100% de votre capital. Mais si vos clients veulent soudainement retirer leur argent pour investir dans des obligations à 3.5% qui n’arrêtent pas de monter. Vous (qui êtes la banque) allez devoir vendre vos obligations qui paient du 1.6% à perte…

Si vous multipliez cela par plein de clients qui veulent plus de rendement et que vous mettez tout ça au carré des clients qui ont peur que vous n’ayez plus de liquidités pour leur rendre leur argent, vous avez ce que l’on appelle : UN BANK RUN…

Un « BANK RUN » ce n’est pas des clients qui viennent à la banque avec des sacs à commissions pour emporter leur cash. Aujourd’hui, il suffit d’un clic pour transférer l’argent, et les réservent de cash fondent comme neige au soleil.

Entre deux, en général, vous avez des politiciens et des banquiers centraux qui viennent vous dire que tout va bien et que vos fonds sont en sécurité dans les banques….

SAUF QUE PERSONNE NE LES CROIT ET QU’À CHAQUE FOIS QU’IL Y EN A UN QUI VIENT DIRE QUE TOUT VA BIEN… C’EST PIRE.

Du coup, la banque craque et fait faillite. C’est ce qui est arrivé à la SVB…

C’est aussi ce qui est arrivé à la Signature Bank…

Et c’est aussi ce qui est arrivé au Crédit Suisse la semaine dernière – même si techniquement le Crédit Suisse n’a pas fait faillite mais a été racheté (ou braqué) pour 3 milliards et des poussières.

Et à chaque fois qu’une banque est au bord du gouffre, il y a des signes avant-coureurs : la Hausse des CREDIT DEFAULTS SWAPS – autrement dit : les CDS

« Le crédit default swap est un produit dérivé qui permet de s’assurer contre le risque de non-paiement d’une dette émise par un Etat ou une entreprise. Il s’agit d’un contrat qui s’apparente à une assurance. L’acheteur du crédit défault swap (CDS) verse une commission annuelle au vendeur en contrepartie de laquelle le vendeur s’engage à compenser les pertes de l’actif de référence en cas de survenance d’un événement. Le vendeur s’oblige donc à dédommager l’acheteur en cas de défaut de paiement sur la dette que détient l’acheteur. »

 

BON…

En gros : c’est une assurance qui permet au détenteur d’une obligation de se couvrir contre le risque de faillite de son débiteur. Plus le prix du CDS est élevé, plus le danger est grand….

Quand le prix d’un CDS prend l’ascenseur, c’est qu’il y a danger et le marché à PEUR – – –

Mi-mars, le prix du CDS du Crédit Suisse a explosé et le Crédit Suisse s’est fait racheter. Les investisseurs ont donc regardé qui était la prochaine banque qui sera le maillon faible et sans chercher trop loin, ils sont tombés sur la DEUTSCHE BANK…

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Le CDS de la Deutsche Bank a explosé

Et le Chancellier Allemand, Monsieur Olaf Scholz est venu à la télé pour dire que tout allait bien… Ce qui n’est pas du tout, mais alors pas du tout rassurant.

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Résultat :

La Deutsche Bank a fini la semaine sous XANAX – au plus bas et si l’on se réfère à ce qui s’est passé sur la SVB, la Signature Bank et le Crédit Suisse, le paysage bancaire allemand devrait changer drastiquement ces prochains jours…

 

Les marchés doutent mais ne rompent pas

Cependant, alors que tout semble partir en vrille du côté des banques et que, visiblement, la contagion n’est pas terminée (on verra cette semaine), les marchés tiennent relativement bien et ce, même si les graphiques commencent à montrer des signes de faiblesse et que les intervenants cherchent des raisons pour racheter le marché. Raisons qui ne sont pas très nombreuses pour le moment, puisque même si l’inflation semble vaincue (à cause des banques qui vont prêter moins encore et monter leurs taux), de plus en plus d’experts commencent à venir pointer le doigt en direction d’une récession inévitable à venir. Ce qui nous ramène à une question que l’on se posait il y a deux mois : « gentille récession ou méchante récession ? ».

Sachant que la « gentille » est gérable et dans les prix, alors que la « méchante », on fait comme si on ne la voyait pas.

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Et puis y a eu la FED !!!!

Ce qui est fou dans le monde dans lequel nous vivons, c’est qu’au milieu de tout ce chenil, la semaine dernière il y a eu le FOMC Meeting qui est quasiment passé inaperçu au milieu de tout ce qui s’est passé sur le Crédit Suisse et sur le reste.

La FED a monté les taux de 25 points de base et c’était exactement ce que l’on attendait. Là où ça se corse un peu, c’est que les informations que Powell nous a donné, ne nous fournissent pas des masses d’indications pour le futur. Les « experts » s’attendaient à trouver un peu plus de « gras » dans le discours du patron de la FED. Mais en fait, on a plutôt l’impression qu’il était sur la retenue, à moins que finalement, il n’en sache pas plus que nous et qu’il vole à vue. Ce qui ne serait pas forcément une bonne nouvelle.

 

Hausse attendue et dans les prix

Si la hausse des taux était largement attendue – 80% du marché s’attendait à une telle annonce – on a le sentiment de finir la journée le bec dans l’eau. Le bec de faucon, bien sûr. Un journaliste expliquait récemment que nous avions plus de question APRÈS le discours de Powell, qu’AVANT. En effet, au-delà de la hausse de 25 points de base qui était largement attendue, le patron de la FED ne s’est montré que peu transparent sur la suite des événements. Les « stars de Wall Street » s’attendaient à une déclaration du style :

« À cause de la crise des banques, l’inflation devrait rapidement baisser. La hausse de ce soir est donc la dernière et d’ici cet été nous réévaluerons la situation afin de voir à quel moment nous mettrons en place notre première baisse des taux afin de soutenir l’économie qui devrait inévitablement ralentir dans les prochains mois, à cause de la crise des banques, justement »

 

Sauf qu’en fait, pas vraiment

Sauf que ça n’a pas vraiment été ça, puisque Jerome Powell a dit qu’il ne fallait pas se faire d’illusions et que la baisse des taux en 2023 n’était que de la science-fiction et qu’il fallait arrêter de prendre des produits illégaux et hallucinogènes qui nous font croire ce genre de choses. Et en ce qui concerne le cycle de la hausse des taux qui devait se terminer cette semaine à cause de la crise des banques, on nous a bien fait comprendre que ça n’était pas pour tout de suite, puisque les projections des membres de la FED en ce qui concerne les Fed Funds, se trouve toujours au-delà des 5%.

Si l’on écoute donc sagement Jerome Powell et que l’on décortique correctement l’ensemble de ses mots, on peut lire entre les lignes et se dire qu’il garde encore une hausse des 25 bp dans la poche, 25 bp qu’il pourra dégainer le moment venu. En résumé, on ne sait pas quand est-ce que le cycle de la hausse des taux prendra fin et on sait que la baisse des taux ne commencera pas en 2023. Reste à voir si cela est écrit dans le marbre ou s’il reste encore des moyens de moyenner pour le futur. Si l’on regarde comment le marché a réagi, on n’a pas trop apprécié le fait que l’on nous donne plus de questions que de réponses… Mais entre deux, il fallait gérer « la crise des banques » et ça, c’est clairement prioritaire en ce moment.

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Ci-dessus, vous pouvez observer le graphique du 2 ans américain. Un graphique qui est censé représenter les anticipations des FED FUNDS. Autrement dit : lorsque le rendement est à la hausse, les taux vont monter et vice et versa. On voit donc clairement qu’aujourd’hui, les intervenants ont clairement anticipé le fait que la FED ne devrait plus monter les taux au milieu de cette crise bancaire qui ne semble pas encore terminée.

 

Mon opinion de Suisse face au rachat du Crédit Suisse :

Hold-Up à la Paradeplatz

La dernière fois que j’ai travaillé au guichet d’une banque, on m’avait dit que le risque de Hold-Up était extrêmement faible. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque dimanche j’ai pu assister à une conférence de presse que l’on pouvait qualifier de « lunaire ». Conférence durant laquelle toutes nos autorités fédérales étaient réunies pour nous dire que ça allait bien se passer parce que nos génies de la FINMA associés à ceux de la BNS avaient trouvé un moyen magique de réunir les deux dernières méga-banques de Suisse pour en faire UNE MÉGA-MÉGA BANQUE. L’idée de génie se résumant principalement à mettre une arme à feu sur la tempe du Crédit Suisse et sur celle de l’UBS en leur disant : « aimez-vous les uns les autres !!! ».

Vu sous cet angle, on peut effectivement préférer le célibat et se souvenir avec nostalgie de la belle époque où en Suisse, on pouvait trouver trois grandes banques sur le même trottoir et que chacun avait sa propre peluche et sa propre tirelire pour attirer les nouveaux clients dès leurs premiers pas. Cette époque où UBS, SBS et Crédit Suisse se battaient pour être le fleuron de l’image de la banque en Suisse.

 

La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf

Sauf que les banques ont commencé à vouloir être plus grosse que le voisin et surtout à gagner contre les Américains qui n’avaient que moyennement envie de se faire marcher sur les baskets par les gros sabots des banquiers de la Paradeplatz. Et puis les années ont passé. Les errances de l’UBS l’ont fait passer dans les mains de la SBS, seul le nom est resté. Je ne sais même pas pourquoi je vous parle de ça, peut-être parce que les similitudes sont nombreuses. D’ailleurs, je pourrais vous faire toute la liste des erreurs commises par le Crédit Suisse, mais cela prendrait tellement de place dans cette chronique que cela ne ferait pas de sens.

Aujourd’hui, quelques jours après ce rachat forcé et que l’on pourrait presque qualifier de hold-up au vu du prix offert pour racheter le cadavre du Crédit Suisse, nous en sommes déjà au bilan. Les fautes de management sont-elles la raison principale de ce qui se passe ? Les patrons de la banque doivent-ils être lynchés sur la place publique ? Je crois que je vais laisser cela aux politiciens qui ont l’air d’être beaucoup plus au clair et entraîné que moi sur ce sujet.

 

La cicatrisation

Le plus gros traumatisme qu’il va falloir surmonter dorénavant – au-delà de l’arrogance des autorités fédérales qui pensent avoir fait le « coup du siècle », alors que si la BNS s’était activée un peu plus tôt, nous n’en serions sûrement pas là – c’est que nous allons devoir apprendre à vivre avec une seule « banque universelle ». D’ailleurs, un peu plus de 72 heures après le faire-part de décès de la banque aux deux voiles, on notera que l’on n’a toujours pas entendu un seul mot de la part de la commission de la concurrence qui doit probablement être encore en vacances de ski à Wengen et qui s’occupera du problème quand ça sera trop tard.

Quant à nous, clients et consommateurs, nous n’aurons plus que le choix entre l’UBS et l’UBS, si l’on veut confier notre argent à une méga-banque. Quel changement dans le paysage bancaire helvétique en quelques années et quel traumatisme pour les clients et employés qui auront été fidèles au Crédit Suisse tout ce temps. Ce matin, on peut même se demander si l’on a encore envie de confier notre argent à ces banques que l’on dit « systémiques ».

 

Quinze ans après

Il y a quinze ans, nous étions passé à deux doigts de l’effondrement du capitalisme parce que la plupart des grandes banques avaient décidé de jouer les magiciens en essayant de créer des produits structurés qui ont fini par être totalement hors de contrôle. Aujourd’hui, on nous explique par A+B que si nous en sommes-là, c’est que les taux d’intérêt sont montés trop vite et que l’on n’a rien vu venir, alors qu’il est pratiquement impossible d’ouvrir un journal sans tomber sur un article sur l’inflation. Est-ce que c’est moi, ou cela donne l’impression que les banquiers sont moins bien informés que mon coiffeur ?

Toujours est-il que cette semaine, après la disparition du Crédit Suisse, nous avons droit aux banquiers centraux qui donnent des interviews un peu partout pour dire que « tout va bien et que le système bancaire est solide ». Et en même temps, ils mettent en place des crédits illimités pour soutenir ledit système bancaire qui est pourtant en tellement bonne santé. Par moment, j’ai presque envie de penser qu’on nous prend pour des imbéciles et je suis à deux doigts d’acheter des Bitcoins pour être en « sécurité ».

(Opinion parue dans le journal Le Temps du 23 mars 2023)

 

La semaine à venir

Nous aurons les dernières mises à jour des prix de l’immobilier la semaine prochaine, avec l’indice national des prix de l’immobilier Case-Shiller et l’indice des prix de l’immobilier (HPI) de la FHFA pour le mois de janvier.
Vendredi, le Bureau of Economic Analysis (BEA) publiera l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) – la mesure de l’inflation préférée de la Fed – pour le mois de février.
Les indicateurs de confiance des consommateurs du Conference Board et de l’Université du Michigan seront également disponibles mardi et vendredi, respectivement.
Et puis, il faudra surveiller la destinée des banques, bien sûr

 

Prix de l’immobilier

Mardi, S&P Global publiera son indice national des prix des logements Case-Shiller pour janvier, tandis que l’Agence fédérale de financement du logement (FHFA) publiera son indice des prix des logements (HPI), qui suit les prix des maisons individuelles à l’échelle nationale. Selon l’indice Case-Shiller, les prix des logements devraient avoir baissé de 0,9 % en janvier, marquant ainsi la septième baisse mensuelle consécutive. En glissement annuel, les prix n’ont probablement augmenté que de 3,7 %, ce qui représente un ralentissement par rapport aux 4,6 % enregistrés en décembre et le taux de croissance annuel le plus faible depuis juin 2020.

Le marché immobilier américain a connu un net ralentissement au cours des derniers mois en raison de la hausse des taux hypothécaires, de la baisse de l’accessibilité et de l’insuffisance des stocks qui pèsent sur la demande. Selon Freddie Mac, le taux moyen d’un prêt hypothécaire à taux fixe sur 30 ans se situe actuellement autour de 6,4 %, contre 4,4 % à la même époque l’année dernière.

 

Le CHIFFRE préféré de la FED

Vendredi, sera publié le dernier indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE), la mesure de l’inflation préférée de la Fed. L’indice devrait avoir augmenté de 0,5 % le mois dernier, après avoir augmenté de 0,6 % en janvier. Sur une base annuelle, l’indice a probablement augmenté de 5,1 %, ce qui représente un ralentissement par rapport aux 5,4 % enregistrés en janvier et le gain annuel le plus faible depuis septembre 2021. Les prix de base, qui excluent les coûts volatils de l’alimentation et de l’énergie, ont probablement augmenté de 0,4 % par rapport à janvier et de 4,7 % en glissement annuel.

L’indice des prix PCE est l’indicateur préféré de la Fed pour mesurer les pressions inflationnistes, car il suit de plus près les décisions de dépenses des consommateurs américains. Le panier de biens et de services qui compose l’indice est mis à jour plus fréquemment que l’indice des prix à la consommation (IPC), qui utilise un panier de biens fixe. La Fed vise un taux d’inflation annuel de 2 % pour l’indice PCE.

Pour l’instant, à l’heure où je vous écris, la Deutsche Bank est toujours vivante, mais le FMI estime que la crise des banques devient une « menace économique majeure ». Manquerait plus que le COVID reprenne et que Macron se fasse jeter de l’Élysée.

Excellente semaine à toutes et à tous,

 

Thomas Veillet,

Rédacteur en chefMorningbull et Morningbull Plus

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