Pour investir dans les dividendes, il y a qu’une façon d’y parvenir.
Il faut acheter une action.
Ensuite, il y a deux manières de gagner de l’argent :
- On peut faire une plus-value, c’est-à-dire revendre son action plus chère qu’on ne l’a payée
- On peut toucher un dividende
Aujourd’hui, c’est cette deuxième solution qui nous intéresse
Le dividende, c’est la manière d’obtenir des revenus boursiers pour assurer sa retraite.
Pourquoi ? Tout simplement parce c’est un revenu récurrent qui ne mange pas votre capital de départ. Il revient chaque année, comme le Père Noël avec sa hotte pleine de cadeaux.
J’exagère un peu avec cette image parce que les cadeaux de Noël ne sont pas taxés au titre de l’impôt sur le revenu (avec certes un abattement de 40%).
Il n’empêche que les sociétés qui versent un dividende assurent une entrée régulière en cash qui est à prendre en compte lors de l’achat d’un titre.
On dit donc souvent qu’une stratégie pour investir dans les dividendes est un bon moyen pour assurer sa retraite
Ce moment de la vie où on a souvent besoin de compléter ses revenus sans trop toucher à son épargne.
Il faut aussi savoir que les dividendes sont le plus souvent versés par des sociétés bien établies qu’on appelle valeurs défensives.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les actionnaires ne se gavent pas de dividendes systématiquement.
En fait, tant que l’entreprise peut utiliser cet argent pour continuer à grandir, en développant de nouveaux produits par exemple, elle va le faire… et elle aura bien raison !
Imaginez, même une société richissime comme Apple ne verse des dividendes que depuis 2012
Et encore, c’était un dividende maigrichon de moins de 2% de la valeur de l’action. Pas de quoi faire fortune.
Ainsi, les grandes entreprises, qui ont terminé leur phase de croissance, sont les plus généreuses. Elles sont sur un marché stable qui leur offre un chiffre bénéfice régulier.
Comme elles n’ont plus beaucoup d’occasions d’investir leur surplus d’argent dans la recherche et le développement, elles préfèrent bichonner leurs actionnaires en leur versant directement une partie de leurs gains.
Je me dis souvent que les actions à dividendes correspondent bien à la mentalité française.
En France, on se méfie de la bourse et on n’aime pas les placements risqués
Les actions défensives sont donc le créneau idéal.
Et comme par hasard, le pays est un terrain propice à ce mode de rémunération:
- La France a beaucoup de très grandes entreprises comparé à ses voisins : Avec leurs forte capacité financière et leurs marchés largement établis, celles-ci sont forcément les plus importantes pourvoyeuses de dividende.
- En l’absence de fonds de pension locaux, les entreprises cotées en bourse en France doivent offrir plus de dividendes pour les attirer de l’étranger. : Les fonds de pension, ce sont ces entités qui gèrent les retraites de millions d’américains ou de hollandais via des placements financiers, notamment boursiers. Ce sont les plus gros acheteurs de titres et il faut donc attirer leurs capitaux pour maintenir le cours de l’action.
Les dividendes dans les poches des milliardaires ou dans les vôtres ?
Lorsqu’on entend parler de dividendes, on a vite fait d’imaginer que les super-riches se taillent la part du lion.
Les grandes entreprises seraient possédées par une poignée de personnes richissimes qui s’auto-attribuent forcément les revenus de l’entreprise via les dividendes, bloquant la croissance dans la foulée.
Comme d’habitude, ce n’est pas tout à fait comme ça que ça se passe.
Le premier bénéficiaire des dividendes, c’est l’Etat
Il les taxe à la source, puis taxe les actionnaires eux-mêmes via l’impôt sur le revenu.
Et comme si ça ne suffisait pas, il est lui-même actionnaire massif de nombreuses grandes entreprises et touche donc les dividendes eux-mêmes.
Encore bingo !
Le grand patron, c’est lui, avec ses revenus qui avoisinent les 10 milliards d’euros l’année dernière.
Quand on sait, qu’au total, la masse des dividendes représente environ 50 milliards d’euros, ça donne à réfléchir.
Hormis l’Etat, ce sont surtout les grands fonds de pension, banques et autres sociétés d’assurance qui récoltent cette manne.
Il faut aussi noter qu’environ 20% de l’actionnariat total est détenu par les entreprises françaises elles-mêmes.
Une partie des versements retourne donc dans la poche des entreprises qui peuvent les ré-investir à d’autres fins.
Le dernier bénéficiaire de la liste lorsque vous investissez dans les dividendes, c’est vous !
Une action solide, qui en plus vous paie pour la posséder, pourrait bien être l'investissement que vous recherchez.
Il faut garder à l’esprit que la valeur du dividende ne doit pas être dissociée de celle de l’action elle-même.
Vous voulez acheter une action pour profiter du dividende mais aussi pour son potentiel de hausse en terme de valeur sur le marché !
Ainsi, lorsque vous choisissez un titre, il ne suffit pas de chercher le dividende le plus haut.
En effet, un taux de 6% ou 7% peut être un mauvais signe.
Celui d’une entreprise dont les performances sont en train de chuter.
Il se pourrait qu’elle réduise les montants versés à court terme, scalpant ainsi votre rentabilité.
L’idée est plutôt de chercher une action avec dividende légèrement sous-évaluée.
Si vous trouvez la perle rare, vous gagnerez sur tous les tableaux.
Le prix de l’action augmentera avec le temps de même que le montant du dividende.
J’espère que cet article vous a aidé à comprendre comment investir dans les dividendes.
Lucas Marchand,
Les Investisseurs