Google s’implante dans la médecine

Le récent accord entre Google et Hospital Corporation of America (HCA) signifie qu’un changement radical est en train de se produire dans le secteur des soins de santé.

HCA est une société basée à Nashville, TN. Elle gère 186 hôpitaux et 2 000 sites ambulatoires dans 21 États. Et elle enregistre chaque année près de 32 millions de visites de patients. Pour une entreprise comme Google, cela représente un trésor de données.

Les deux entreprises ont récemment conclu un accord qui permet à Google d’accéder aux dossiers des patients de HCA pour une somme non divulguée.

L’accord vise à exploiter l’intelligence artificielle (IA), le traitement du langage naturel et les logiciels d’apprentissage automatique (ML) de Google pour améliorer l’efficacité opérationnelle, suivre les patients et guider les décisions des médecins.

 

Google s’accapare les données

J’espère que tout le monde comprend mon sentiment à l’égard de l’accès de Google à des millions de dossiers de patients. Il s’agit d’une entreprise dont le modèle économique est basé sur la surveillance, l’agrégation et la monétisation des données. Je ne m’attends pas à ce qu’elle change ses pratiques en matière de soins de santé.

Google a déjà fait l’objet d’un tollé public à la suite de ses précédents partenariats avec les systèmes hospitaliers Ascension et Mayo Clinic. Dans les deux cas, le géant de l’informatique a pu accéder à l’identité de patients. C’est pourquoi j’ai des réserves ici…

L’accord est assorti des limitations habituelles, à savoir que les dossiers des patients ne contiendront aucun élément permettant de relier les données à l’individu… Mais peut-on y croire ?

Et d’ailleurs, étant donné les données que Google a déjà recueillies sur nous… Google ne pourrait-il pas trouver quels dossiers médicaux correspondent à ses propres fichiers de données déjà recueillis sur chaque patient soigné dans les établissements HCA ?

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liliane BENEDIKT
liliane BENEDIKT
2 années il y a

En France les médecins ont un devoir de confidentialité.Je pense qu’il est nécessaire de le respecter partout dans le monde.
Si chacun veut transmettre ses données à un nouveau médecin il suffit de les mettre sur une clé USB gardée par le patient.
Si google veut faire des travaux sur l’intelligence artificielle en médecine rien n’ empêche de donner un surnom ou un chiffre en accord avec le médecin et le patient
Imaginez le danger lors d’une demande d’emploi que l’employeur ait accès au dossier médical. Agée je ne souhaite plus investir en actions et donne que mon avis de médecin

Laurie Kayser
Administrateur
2 années il y a
Répondre à  liliane BENEDIKT

Bonjour, Jeff serait tout à fait d’accord avec vous. Peu confiant (!) du respect de la confidentialité de Google. Et effectivement, la technologie c’es bien. Mais il est important, surtout dans ce genre de cas, de bien faire attention à son usage…

Francis FEKNOUS
2 années il y a

Bonjour Mr BROWN,
J’apprécie tellement vos écrits et recherches, que c’est devenu ma lecture de chevet. Bravo
Je me pose la question : que fait le gouvernement pour empêcher que le secret médical ne soit violé ainsi. J’ai le sentiment peu importe le pays où l’on vit, que les puissants peuvent contournés toutes les règles établies, sous les yeux de nos politiques.
Il est vrai qu’une base de données médicale couplée à l’ IA est très intéressante, pourquoi ne pas confié ce dossier sensible à une entreprise soucieuse de la confidentialité et en même temps chapoter par des lois. Est ce que c’est utopique ? Merci. Francis

Laurie Kayser
Administrateur
2 années il y a
Répondre à  Francis FEKNOUS

Bonjour, Merci infiniment pour votre message. Nous sommes toujours très heureux de savoir que notre travail vous touche. Malheureusement, Jeff est basé aux USA et le courrier des lecteurs est réservé à ses lecteurs américains. Nous n’avons donc pas le moyen de lui transmettre votre message. Il vous faut continuer à suivre ses écrits et espérer qu’il se penche à nouveau sur ce thème.

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