Ginkgo Bioworks, leader dans la biologie synthétique, entre en bourse
Une société d’acquisition à vocation spécifique (SPAC) appelée Soaring Eagle vient d’annoncer qu’elle s’associe à la société privée de biologie synthétique Ginkgo Bioworks. Cette opération permettra à Ginkgo d’entrer en bourse par le biais d’une fusion inversée avec Soaring Eagle.
Les lecteurs de longue date connaissent bien Ginkgo Bioworks. Nous avons fait le profil de cette société pour la première fois en septembre 2019. C’est une entreprise spectaculaire en phase de démarrage que je suis depuis sept ou huit ans maintenant.
Et il n’est pas exagéré de dire que Ginkgo Bioworks est une entreprise qui définit une catégorie dans le secteur de la biologie synthétique
Ce qui rend cette entreprise si intéressante, c’est qu’elle traite l’ADN comme un code logiciel. Ginkgo conçoit des séquences génétiques qui se retrouvent dans des produits de consommation.
L’entreprise a débuté en 2015 en codant l’ADN pour améliorer les arômes et les parfums. À partir de là, Ginkgo a fait quelques travaux sur les produits chimiques industriels et l’agriculture. Elle a commencé à produire des produits protéiques sans animaux pour l’industrie alimentaire et nutritionnelle.
Et aujourd’hui, l’entreprise se concentre fortement sur la biotechnologie
Au total, Ginkgo Bioworks a maintenant plus de 70 programmes commerciaux dans un large éventail d’industries. C’est impressionnant.
Qui plus est, Ginkgo exploite également une fonderie de biologie synthétique. Elle dispose d’une installation spécifiquement dédiée à la fabrication de diverses applications de biologie synthétique.
Et cette fonderie n’est pas exclusivement destinée aux produits internes. Ginkgo Bioworks fabrique également des produits de biologie synthétique pour le compte de ses clients.
Curieusement, cette activité est très comparable à celle de Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) dans l’industrie des semi-conducteurs.
Comme nous l’avons évoqué à plusieurs reprises
Des entreprises technologiques comme Apple et Amazon commencent à concevoir leurs propres semi-conducteurs spécifiques à une application. Puis elles engagent TSMC pour fabriquer ces puces personnalisées dans sa fonderie.