La bourse française est symbolisée par un bâtiment : le Palais Brongniart. Pourtant, son histoire remonte bien avant la construction de cet édifice mythique. Et perdure bien après l'abandon de ces locaux prestigieux.
Elle n'est pas indépendante, car elle fait partie du groupe Euronext. Ce groupe paneuropéen regroupe les bourses de Belgique, Irlande, Pays-Bas, Norvège, Portugal et Italie.
Euronext est le premier marché d'actions en Europe. Avec notamment 1 800 sociétés cotées dessus pour une capitalisation boursière de 4 500 milliards d'euros. Son volume d'échange quotidien est de plus de 11 milliards de d'euros, pour 630 000 contrats.
On recense, parmi les plus grandes entreprises de la bourse de Paris, des fleurons de renommée internationales comme BNP Paribas, BIC, Dassault Systèmes, L'Oréal, Michelin, Renault ou encore la Société Générale.
La place financière française est la Bourse de Paris. Créée en 1639, la première bourse de Paris régule les agents de change. Elle a connu de nombreuses adresses durant ses quelques 400 ans d'histoire. Mais a toujours été localisée au centre de Paris. Tout du moins jusqu'en 1998.
Source : Palais Bronginart
C'est le bâtiment historique de la bourse française.
Il a été construit par l'architecte Brongniart, sous la direction de Napoléon Bonaparte. La volonté de l'empereur était alors de regrouper sous un même toit toutes les activités de la bourse française.
La construction de l'édifice durera près de 18 ans. Inauguré en 1826, il sera le cœur et l'âme de la bourse de Paris jusqu'en 1998. Date à laquelle la bourse sera déplacée. Le Palais Brongniart devient alors un palais des congrès où ont lieu les réceptions les plus prestigieuses.
En effet, 1998 marque la date de l'informatisation totale des marchés. Le Ministère des Finances décide qu'il n'est plus nécessaire de réunir physiquement les opérateurs. L'informatisation des marchés permet de faire correspondre les ordres d'achat et de vente en quelques dizaines de nanosecondes. La bourse française s'abrite dès lors dans des data centers.
Il n'y a par conséquent plus de bourse française physique. Seuls des bureaux Euronext, avec qui elle a fusionné à la fin des années 2000s, existent. Ils sont dans le très célèbre quartier de la Défense, au cœur de Paris, où se font les introductions en bourse. Euronext annonce tout de même quelques 350 personnes pour surveiller les opérations de marché dans ces bureaux.
Tout commence en 1774 avec un décret du roi Louis XV. Ce dernier décide que les agents de change doivent être réunis en un seul et unique lieu. Ceci permettant d'assurer la transparence de la cotation. C'est un système qui inspira plus tard plusieurs autres pays.
Durant l'époque du Palais Brongniart, les transaction de la bourse française se font à la main et à la criée, dans la corbeille. Les actions sont alors regroupées par cotation.
C'est une balustrade ronde, recouverte de velours rouge. Avec, au centre, un tas de sable utilisé comme cendrier. Les agents de change s'y appuient pour passer leurs ordres. Il n'y avait alors qu'une soixantaine d'agents de change. C'était de fait une profession extrêmement réglementée et recherchée. Car les agents de changes sont les seules personnes habilitées à faire des échanges. Les courtiers, eux, devaient rester à l'extérieur.
Cela n'arrivait en général qu'en cas de décès.
Ce système a perduré de fait jusqu'en 1962 et la création du marché unique. A ce moment-là, la bourse française s'ouvre aux valeurs étrangères. De grandes réformes se mettent en place à ce moment-là. La stabilité monétaire, la croissance économique et l'ouverture extérieure les permettent.
Cette année-là marque le passage à l'informatique et la fin de toute une époque. A aussi lieu le passage au CAC, c'est-à-dire à la Cotation Assistée en Continu. Auparavant, les échanges ne pouvaient avoir lieu qu'entre 12h30 et 14h30 et 16h à 17h du lundi au vendredi.
Le système CAC permet d'instaurer une fluidité dans les transactions.
Euronext est un opérateur boursier issu de la fusion de la bourse française avec celles d'Amsterdam, de Lisbonne, de Bruxelles et du LIFFE (London International Financial Futures and options Exchange) en 2000. C'est une société de droit privé indépendante. Son siège social est basé à Amsterdam.
A cet occasion, Euronext fusionne avec le New York Stock Exchange (NYSE) pour devenir alors le NYSE-Euronext. Il s'agit depuis de la plus grande bourse mondiale en termes de valorisation boursière.
Dès 2010, les serveurs des bourses européennes sont abritées dans un data center dans les alentours de Londres.
En cas d'irrégularités notamment, elle peut interrompre la cotation.
Selon ses propres mots, son objectif est de construire la première infrastructure de marché pan-européenne.
Euronext regroupe, en Europe, en plus de ceux précédemment cités, les marchés de Milan et Oslo.
L'indice le plus représentatif de la bourse française est sans nul doute le CAC 40.
C'est l'indice de référence pour les investisseurs sur la bourse de Paris. Il est lancé le 31 décembre 1987 avec un cours de 1 000 points. En juin 2021, il a été multiplié par 6, tournant autour des 6 615.
Les 40 sociétés cotées sont choisies parmi les 100 sociétés avec les volumes d'échanges les plus élevés. Pour adhérer à cet indice prestigieux, les sociétés doivent répondre à certaines exigences financières. Tel que la liquidité du titre, la capitalisation boursière ou encore un grand échange quotidien de titres.
Le «flottant» est un critère essentiel. Ce concept fait référence à la part de titres d'une entreprise qui peut effectivement être échangée sur le marché.
Le flottant est la part du capital d'une entreprise qui est disponible sur le marché à court terme. C'est la partie du capital qui n'est pas en main d'actionnaires stables. Car ces derniers ne souhaitent pas vendre leurs actions.
En multipliant le nombre d'actions composant le flottant par le prix de ces actions, on obtient la capitalisation flottante.
Plus le flottant est haut, plus l'action est donc liquide.
Un titre est dit liquide s'il est possible de l'acheter ou de le vendre en grande quantité au prix affiché. Et ce sans provoquer de modification significative de son prix.
C'est le taux de rotation. Celui-ci doit être de 20 % minimum. L'entreprise cotée doit donc avoir une vie boursière active. Le taux de rotation se calcule en comparant le nombre de titres échangés à l'année et le nombre de titre composant le flottant.
De plus, l'entreprise en question doit apparaitre parmi les cents plus importantes de la bourse française en termes de capitalisation.
Ces experts décident des entrées et des sorties. Et ils seraient indépendants de la société-mère Euronext. De plus, leurs identités sont gardées secrètes, dans un but d'impartialité. Le Conseil scientifique des indices a pour charge d'adapter le CAC 40. Le but étant d'assurer leur niveau de représentativité, de stabilité et de fiabilité.
12 entreprises font partie de cet indice depuis sa création en 1987. L'Oréal ou Michelin, par exemple.
En juin 2021, les entreprises listées en tête du CAC 40 sont
Le secteur des services aux consommateurs représente ainsi 41,5 % de l'indice, l'industrie 18 %, la santé 8,1 % et la finance 8 %.
De fait, ce sont plutôt des grands groupes matures. Et ils se développent par exemple à travers l'acquisition. La majorité d'entre eux distribuent des dividendes. De plus, leurs tailles et leurs maturités en font des placements sûrs.
Source : Live-euronext.com
Ce graphe retrace l'historique du CAC 40 depuis sa création, au 31 décembre 1987.
On y voit très clairement la bulle de l'an 2000, cette première chute vertigineuse. Suivi de l'euphorie des valeurs technologies et d'internet qui est marquée par cette montée extrêmement linéaire jusqu'en 2007. Puis s'ensuit une 2e grande chute, celle du krach de 2008.
La sortie de cette récession s'est passé relativement rapidement, avec un taux de croissance de 1,7 % dans la zone euro. Mais ce redressement est fragile, car il repose sur l'endettement public.
En 2009, l'endettement global de 16 pays européens atteint 7 000 milliards d'euros. Ce qui équivaut alors à 79 % de leur PIB.
La dernière chute a été provoquée, bien évidemment, par la crise liée au Covid-19. Sur le graphe suivant, il est plutôt clair que la reprise n'a pas tardé à se manifester.
Source : Euronext
Sans nul doute, le CAC 40 est l'indice emblématique de la bourse française. CAC Next 20, SBF 120 ou en le CAC Mid & Small sont aussi des indices à ne pas négliger en tant qu'investisseur averti.
Ils sont tous définis par Euronext. Et reposent sur les mêmes critères que le CAC 40. A savoir la capitalisation boursière flottante, la liquidité des titres et le taux de rotation, dont nous avons précédemment parlé.
Le CAC 40 Next 20 est le petit frère du CAC 40, comme son nom le laisse entendre. Il représente communément "l'antichambre" de ce dernier. Car il comporte les 20 entreprises qui suivent les 40 premières. Il regroupe les 20 sociétés les plus enclines à entrer dans le CAC 40. Sa composition dépend aussi du Comité scientifique des indices. Et ses règles d'adhésion sont les mêmes que celles du CAC40. A savoir qu'elles reposent sur la capitalisation boursière, le flottant et le taux de rotation.
Le CAC 40 Next 20 a été lancé en janvier 2005, sur une base de 3 000 points. Il compte aujourd'hui, en juin 2021, 12 792 points.
Cet indice est peut-être moins connu dans les sphères grands publics. Mais il est quand même très suivi par les investisseurs. Il a été lancé le 31 décembre 1990 soit 3 ans après le CAC 40. Aussi sur une base de 1 000 points. Il a été multiplié, lui, par 5. Il tourne en juin 2021 autour des 5 174.
SBF signifie Société des Bourses Françaises. Il regroupe
D'où le chiffre 120.
Clément Bourdy est spécialisé sur ce marché. Cet expert en bourse l'étudie depuis des années. Dans sa publication Small Caps Arkanis, il déniche les pépites du marché français. Ces entreprises encore petites. Mais vouées à exploser.
De plus, il partage avec vous ses stratégies pour les repérer. Et vous expose ses analyses, pour que vous puissiez tout comprendre sur la bourse de Paris et vous faire votre propre opinion.
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Pour en savoir plus, rendez-vous sur les pages dédiées : Clément Bourdy et la publication Small Caps Arkanis.
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