La crypto perturbe Wall Street ?
Le 23 septembre 2019, une marque mondiale vieille de 178 ans a disparu du jour au lendemain.
Le gouvernement a dû « sauver » 600 000 clients de l’entreprise. Plus de 22 000 employés ont perdu leur emploi. Et 11 milliards de dollars se sont évaporés en un clin d’œil.
Ce n’était pas l’effondrement d’une banque prenant trop de risques. Ce n’était même pas un fonds spéculatif trop ambitieux sautant sur le marché des produits dérivés.
C’était une agence de voyage.
Thomas Cook s’effondre
Au dire de tous, c’était une entreprise gérée de manière conservatrice. Après tout, il faut faire quelque chose de bien pour survivre pendant près de deux siècles.
Mais lorsque vous possédez 5 500 emplacements physiques à loyer élevé, 40 000 chambres d’hôtel et que vous louez ou possédez 34 avions à réaction… Comment pouvez-vous concurrencer les agences de voyage basées sur Internet qui n’ont pas besoin d’emplacements physiques ou de biens matériels comme des avions ?
C’est ainsi que la société britannique Thomas Cook – la plus ancienne agence de voyage au monde – s’est retrouvée en faillite en septembre 2019.
L’effondrement de l’entreprise s’est produit si rapidement que 600 000 vacanciers se sont retrouvés bloqués à travers le monde. Les gouvernements européens ont dû faire des pieds et des mains pour rapatrier leurs citoyens. Ce fut le plus grand effort de rapatriement de l’histoire britannique.
Expedia prospère
Pendant ce temps, Expedia, le concurrent numéro un de Thomas Cook, continuait à prospérer. Tout cela parce qu’il pouvait immédiatement offrir à ses clients une foule d’options de voyage… sans jamais avoir à quitter le confort de leur propre maison.
Comment Thomas Cook pourrait-il rivaliser avec cela ? Il ne pouvait pas.
C’est le même problème que Blockbuster a rencontré lorsque Netflix a lancé son service de vente de films par correspondance en 1997 et a ensuite commencé à diffuser des films en streaming.
À l’époque, Blockbuster était le roi de la location de vidéos. Mais aussi bien géré soit-il, Blockbuster n’a jamais pu échapper aux coûts punitifs liés au maintien de 9 000 emplacements physiques ouverts. La société Netflix, basée sur Internet, en a profité.
Encore et toujours, nous avons vu la technologie gâcher les modèles commerciaux traditionnels… les rendant obsolètes pratiquement du jour au lendemain.
La Crypto perturbe Wall Street et les dinosaures s’éteignent
Le même phénomène qui a tué Thomas Cook et Blockbuster se produit en ce moment dans le monde de la banque et de la finance.
Les grands acteurs de la finance sont comme les dinosaures dominants qui ne se rendent pas compte qu’ils sont sur le point d’être anéantis par un astéroïde technologique de la taille d’une planète.
Et cet astéroïde s’appelle la finance décentralisée – ou DeFi en abrégé. Laissez-moi vous expliquer…
Nous allons passer de ce que j’appelle l’économie centralisée des intermédiaires à l’économie décentralisée des services. C’est une toute nouvelle façon de faire du commerce qui va refaire des segments entiers des marchés traditionnels.
Nulle part ailleurs que dans le secteur financier, cette perturbation n’est prête à frapper avec plus de force.
Vous voyez, les sociétés financières sont les intermédiaires ultimes.
Elles empruntent de l’argent à bon marché à un groupe d’investisseurs et le prêtent à un autre avec un gros bénéfice. Elles achètent des actions à un groupe d’investisseurs, puis les vendent immédiatement à un autre. Pendant ce temps, elles prennent un écart d’intermédiation (la différence entre les prix d’achat et de vente).
On estime que le secteur financier extrait plus de 9,28 billions de dollars par an de l’économie mondiale. C’est plus d’argent que les secteurs des services publics, des services de communication et de l’immobilier réunis.
Tout autour de nous, nous pouvons voir des entreprises qui ont accumulé une vaste richesse en utilisant la technologie pour se mettre au milieu des acheteurs et des vendeurs.
Les intermédiaires les plus rentables
Facebook, Google et Amazon ont utilisé la technologie pour devenir les intermédiaires les plus rentables au monde. Si vous voulez promouvoir les annonces numériques auprès d’un large public, vous devez passer par Facebook ou Google. Et si vous voulez vendre des produits en ligne à des clients du monde entier, le chemin le plus facile est de passer par Amazon.
Et comme Expedia et Netflix, ils peuvent réaliser tout cela sans avoir recours à des centaines de panneaux d’affichage… à des magasins physiques… ou à des centaines de milliers d’employés.
Mais jusqu’à présent, la vague de technologie perturbatrice a à peine fait une brèche dans le monde de la finance traditionnelle. Nous utilisons toujours les chèques papier. Nous devons toujours nous rendre dans une agence bancaire physique pour ouvrir un compte… ou demander un prêt. Et nous avons toujours besoin d’un véritable agent de crédit pour lire et examiner la demande.
Imaginez un monde où il n’y a jamais besoin d’une banque physique… d’un service clientèle… ou d’un personnel quelconque. Ce n’est plus un rêve de science-fiction. C’est en train de se réaliser.
La DeFi est la preuve que la crypto perturbe Wall Street
La DeFi fera pour le financement ce que l’internet a fait pour tant d’autres entreprises : remplacer un intermédiaire coûteux par un intermédiaire à bas prix. Elle utilise une technologie de pointe de blockchain pour empêcher toute manipulation sans faire appel à des tiers de confiance.
À terme, elle rendra les opérations bancaires, les emprunts, les prêts et les investissements plus accessibles et moins chers pour des milliards de personnes.
La bonne nouvelle, c’est que nous avons encore une chance d’entrer rapidement dans cette tendance…