Caribou Biosciences utilise la technologie CRISPR à son juste potentiel
Une levée de fonds importante vient d’attirer mon attention. Caribou Biosciences, une entreprise en phase initiale de développement de thérapies contre le cancer basées sur CRISPR, vient de lever 115 millions de dollars dans le cadre d’un tour de table de série C.
Caribou est une entreprise que je suis depuis des années. C’est en grande partie parce qu’elle a été cofondée par Jennifer Doudna. Si l’on s’en souvient, Doudna est l’une des deux scientifiques qui ont reçu le prix Nobel de chimie en octobre dernier pour ses recherches sur la technologie CRISPR.
Et ce que j’aime chez Caribou, c’est qu’elle s’attaque à des problèmes beaucoup plus difficiles que les premières entreprises travaillant sur les thérapies basées sur CRISPR.
Les entreprises de la première heure manquent-elles d’ambition ?
Les entreprises de la première génération travaillant avec CRISPR se sont concentrées sur les maladies causées par une seule mutation génétique. Elles utilisent CRISPR pour corriger cette seule mutation, guérissant ainsi la maladie. C’est une simplification, mais je considère ces maladies comme « très accessibles ».
Il ne s’agit pas de critiquer leur travail. C’est une bonne stratégie pour ces entreprises CRISPR de s’attaquer à des maladies bien comprises et causées par une seule mutation. Elles sont plus faciles à corriger. Et le secteur a besoin de victoires précoces pour susciter encore plus d’enthousiasme et d’investissements dans les entreprises d’édition génétique.
Cela dit, la technologie CRISPR a énormément progressé au cours des trois dernières années. Et elle est arrivée au point où Caribou l’utilise pour développer des thérapies CAR T contre le cancer.