Aujourd’hui, nous allons faire un peu d’analyse technique en bourse.
Non, ne fuyez pas, revenez, il y a de l’argent à se faire !
Rassurez-vous, nous n’allons pas entrer dans les détails les plus nébuleux de cette discipline obscure.
L’idée est plutôt de voir si nous pouvons en tirer des outils simples, capables de nous aider à mieux investir.
L’analyse technique en Bourse : Une discipline ancestrale
Lorsqu’on pense à l’analyse technique en bourse, on imagine des graphiques ésotériques que seuls des spécialistes nourris aux formules mathématiques les plus alambiquées peuvent comprendre.
On pourrait se dire que c’est probablement une discipline récente qui a été rendue possible par les progrès de l’informatique.
Pourtant, l’origine de l’analyse technique en bourse remonte au XVIIème siècle.
Ce sont les japonais qui s’y sont adonnés avec ferveur pour tenter de deviner l’évolution du prix du riz.
Les clichés ont la vie dure…
Toujours est-il qu’ils ont ainsi mis au point les fameux chandeliers japonais, utiles pour mieux comprendre, et anticiper, l’évolution des prix à partir d’un graphique.
En Occident, c’est au XIXème siècle que les premières grandes théories formalisées font leur apparition.
La théorie de Dow, la théorie des vagues d’Elliott, etc.
Plus tard, dans les année 90, les professionnels développent beaucoup la discipline pour en faire ce qu’elle est aujourd’hui.
L’analyse technique en bourse connaît aujourd’hui un grand nombre d’écoles particulières qui ont toutes un point commun : elles cherchent à prédire l’évolution future des cours à partir des données passées du marché.
La bataille des écoles
Comme c’est souvent le cas dans les disciplines économiques, l’efficacité de cette méthodologie est constamment remise en cause.
À ce jour, il existe toujours un débat entre les tenant de l’analyse fondamentale et les praticiens de l’analyse technique pour savoir laquelle est la plus légitime.
Il existe même une troisième école qui dit que ni l’une, ni l’autre ne sont utiles : C’est l’hypothèse de l’efficience des marchés pour laquelle tout, ou presque, est affaire de hasard.
Elle stipule que toutes les informations disponibles sont forcément déjà reflétées dans le prix des actions.
En conséquence, autant tirer à pile ou face pour savoir si on achète telle ou telle valeur.
Mais nous ne sommes pas là pour clore ce débat de professeurs d’université.
Soyons pragmatiques
Il est vrai que chez Les Investisseurs, nous avons une philosophie axée essentiellement sur l’analyse fondamentale.
Investir, c’est connaître une entreprise et adhérer à son projet.
Nous y investissons avec la conviction que son potentiel va se réaliser sur le long terme.
Il n’en reste pas moins que certains éléments très basiques de l’analyse technique peuvent servir de confirmation lors des décisions d’investissements que nous prenons.
Personnellement, j’aime utiliser l’analyse de tendance.
Alors les graphiques, c’est tendance ?
L’analyse de tendance est probablement l’outil le plus simple de l’analyse technique en bourse.
C’est aussi le plus essentiel et celui sur lequel se basent les techniques plus avancées.
L’idée est de déduire l’évolution future du prix à partir de la direction qu’a pris le graphique de prix par le passé.
Il y a trois directions possibles
- La tendance haussière
- La tendance baissière
- Mais aussi la tendance horizontale
Oui, je sais, mes connaissances sont impressionnantes.
Pour valider la direction d’une tendance, il faut observer les pics et les creux
Dans une tendance haussière, les points les plus hauts vont de plus en plus hauts et les points les plus bas vont de plus en plus haut.
Pour la tendance baissière, les plus bas vont de plus en plus bas et les plus haut vont de plus en plus bas.
Il faut donc chercher des séries.
Exemple : Si aucune des deux tendances n’est confirmée alors nous sommes dans une tendance horizontale.
La seconde chose à prendre en compte est la durée de la tendance
Une tendance peut être de 3 durées :
- Il y a la tendance de court terme dure entre quelques jours et quelques semaines.
- la tendance de moyen terme dure entre quelques semaines et quelques mois.
- Et aussi la tendance de long terme dure entre quelques mois et quelques années.
Mais alors comment utiliser ces tendances ?
Voici l’idée très générale :
Un graphique qui monte a plus de chances de continuer à monter.
Un graphique qui descend a plus de chance de continuer à descendre.
Logique.
Une approche prudente pourrait être d’investir sur des entreprises qui ont une très longue tendance haussière.
Une seconde approche, plus difficile, serait d’acheter une valeur au moment où sa tendance baissière est cassée afin de surfer sur un mouvement de hausse tout frais.
Si vous tentez ceci, soyez prêt à revendre rapidement si votre pari n’est pas confirmé.
Exemple avec Total qui montre une rupture de sa tendance baissière long terme pour une haussière de long terme également. Très propre.
En effet,
Une tendance de long terme a plus de poids qu’une tendance de court terme
Petite finesse, ces tendances de différentes longueurs peuvent s’encastrer les unes dans les autres.
Une tendance moyenne haussière peut donc contenir une ou plusieurs tendances baissières courtes.
Exemple : Lorsque vous observez un graphique, vous pouvez ajuster votre graphique afin qu’il rende la tendance qui vous intéresse plus évidente.
- Si vous cherchez des tendances longues, prenez un graphique sur plusieurs mois.
- Si vous cherchez des tendances courtes, ajustez votre un graphique en jours ou en heures.
Dans une perspective d’investisseur de long terme, il est évidemment plus intéressant de regarder les tendances de long terme.
Et voilà, votre cours d’analyse technique en bourse est déjà terminé !